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Le PDCI-RDA n’est pas un héritage familial (suite).Le populisme identitaire est antidémocratique et contre le développement économique et social.

Le populisme identitaire est antidémocratique et contre le développement économique et social.

Dans la conception patrimoniale du pouvoir défendue par Charles Konan Banny, il est aisé de remarquer que la souveraineté n’appartient pas aux citoyens unis dans les valeurs de la République. Propriétaires du Pouvoir, les héritiers, représentants lignagers des coutumes particulières d’une communauté ethnique, prennent la place du  peuple souverain. Dans cette acception, la cité est une société hiérarchisée et inégalitaire  dominée par les élites lignagères, membres des grandes familles, et de ce fait héritières du Pouvoir politique et économique. La cité ne peut pas donc pas être structurée par les valeurs républicaines d’Egalité, de Liberté et de Fraternité; valeurs couramment jugées comme coloniales et étrangères. Le pouvoir d’Etat est, d’après cette représentation, une propriété familiale, un héritage réservé à un héritier. Les partis politiques ne sont pas des institutions ayant pour fonction  de médiatiser politiquement les intérêts et les demandes politiques du peuple des citoyens égaux. L’institution partisane est une machine électorale dévolue aux héritiers d’une grande famille ou aux élites lignagères d’une communauté ethnique particulière. Sa fonction est de transformer les populations des différentes communautés en clientèles enrôlées pour acclamer l’héritier et lui attribuer le Pouvoir par acclamation. Le vote est de nature ethnique confessionnelle ou régionaliste. L’acclamation de l’héritier d’une collectivité ethnique se substitue donc à l’élection démocratique. Or, celle-ci est un processus impartial de sélection du citoyen le plus compétent mandaté, en tant que tel, par un peuple de citoyens pour servir le bien commun d’une société d’égaux. Dans la conception patrimoniale du Pouvoir et de l’Etat qui se lit dans le discours de Charles Konan Banny, le Président de la république incarne un groupe ethnique dans un Etat communautaire excluant  l’altérité.  

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Comment la francophonie doit-elle faire sa mue pour répondre aux besoins de l’Afrique du 21ème siècle ?

 Les lampions des cérémonies du renouvellement du Secrétariat Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie se sont éteints sur la réaffirmation d’un triple objectif : politique, social et économique. L’OIF se propose d’être « le porte voix des valeurs de la démocratie et de l’alternance »  « d’œuvrer en faveur de la paix de la démocratie et des droits de l’homme », de « faire du patrimoine culturel et linguistique francophone un levier de la croissance économique et du développement durable et solidaire » !

En s’assignant ces trois objectifs et en joignant  le geste à la parole dans le soutien sans équivoque du processus de l’alternance démocratique du pouvoir en Afrique, l’OIF  qui a toujours été soupçonnée  d’être une superstructure et un appareil idéologique d’Etat au service du néocolonialisme français revendique une transformation qualitative. Considérée en effet comme superstructure du système colonial  l’OIF a toujours été perçue par certains protagonistes africains comme un instrument de dévolution du pouvoir par des réseaux pilotés par l’ex-colonisateur.

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