Les lampions des cérémonies du renouvellement du Secrétariat Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie se sont éteints sur la réaffirmation d’un triple objectif : politique, social et économique. L’OIF se propose d’être « le porte voix des valeurs de la démocratie et de l’alternance » « d’œuvrer en faveur de la paix de la démocratie et des droits de l’homme », de « faire du patrimoine culturel et linguistique francophone un levier de la croissance économique et du développement durable et solidaire » !
En s’assignant ces trois objectifs et en joignant le geste à la parole dans le soutien sans équivoque du processus de l’alternance démocratique du pouvoir en Afrique, l’OIF qui a toujours été soupçonnée d’être une superstructure et un appareil idéologique d’Etat au service du néocolonialisme français revendique une transformation qualitative. Considérée en effet comme superstructure du système colonial l’OIF a toujours été perçue par certains protagonistes africains comme un instrument de dévolution du pouvoir par des réseaux pilotés par l’ex-colonisateur.