Le niveau du discours partisan au PDCI-Bédié, au FPI-Gbagbo, au RACI-GPS de Soro Guillaume : un problème préoccupant.

Au PDCI-Bédié, au FPI-Gbagbo, au RACI-GPS de Soro Guillaume, on ne défère pas au devoir démocratique de surveillance et de critique constructive du gouvernement. On ne propose aux Ivoiriens, aucune alternative programmatique partisane en matière de politique économique et sociale, de politique intérieure et étrangère qui contredirait, de manière argumentée le programme de la majorité RHDP au pouvoir et en démontrerait rationnellement les limites et les inaccomplissements.

Tel est pourtant, dans une démocratie pluraliste, le rôle de l'opposition en tant que contre-pouvoir prétendant à l'exercice du pouvoir suprême .

De quelle pathologie politique cette incapacité à déférer au devoir d’opposition  dans une démocratie pluraliste est-elle le symptôme?

Au PDCI-Bédié, au FPI-Gbagbo, au RACI-GPS de Soro Guillaume on dénonce une soi-disant dictature du gouvernement alors même que ces fractions et partis  mobilisent librement leurs électorats  et font campagne sur la place publique pour la conquête du pouvoir en 2020.

On invente, sans en apporter la moindre preuve, des complots et des tentatives d’assassinat perpétrés par le gouvernement alors même qu’on agit ouvertement sans entrave comme partis extrémistes d’opposition en maniant sans limite et sans retenue les thématiques et les éléments de langage de l'extrême droite identitaire et du populisme.

On exige l'impunité en contestant les décisions de justice contre des délits partisans qui attentent à l’ordre public. On agite le spectre de la guerre civile. On lance des appels au meurtre tel cet appel à la chasse à l'étranger et on promet d'agir en temps opportuns contre une prétendue spoliation politique durant l’élection présidentielle 2020. On conteste la CEI pour préparer les esprits à la contestation du résultat des urnes.

On incite à la révolte populaire et à l'insurrection militaire. On tente de construire une plate-forme dans une logique de lutte de libération ethno-nationaliste contre une prétendue occupation étrangère.

Sous l’emprise de la mentalité magique on en appelle, dans un messianisme irrationnel, à l’intervention salvatrice de chefs politiques identifiés à des démiurges aux pouvoirs surnaturelles pour « délivrer », tel Moïse, un peuple éploré de soi-disant autochtones soumis à la férule d’un tyran imaginaire.  

AFFLIGEANT et DÉSESPÉRANT ce discours partisan à la fois militariste et infantile n'est pas à la hauteur de ce qui est attendu des partis d’opposition dans un régime de démocratie pluraliste.

Que révèle en ces fractions cette faiblesse théorique et réflexive d’un discours politique réduit à la rhapsodie insipide des lieux communs et des éléments de langage périmés d’un marxisme dévoyé et tropicalisé, d’un tiers-mondisme d’un autre temps,  d’un « anticolonialisme » frelaté d’opérette ?

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