Les dévoiements de la démocratie représentative, le viol de l'esprit de ses institutions dont nous sommes nous mêmes les auteurs et les acteurs, instaure en nos pays d'Afrique Noire, une politique de Gribouille dont tirent profit des individus, des factions d'intérêts privés étrangers et locaux au détriment des populations. Verrait-on en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Autriche, en France, en Grande-Bretagne, en Inde, au Brésil, autrement dit dans les pays vivant sous un régime de démocratie représentative, le chef du parlement se porter candidat à une présidentielle dans l'exercice de ses fonctions? Je peux me tromper. Mais à ma connaissance, il n'existe aucun exemple de ce genre dans les démocraties représentatives du monde.
Nous devons, en Afrique Noire, cesser de tropicaliser la démocratie représentative. Cette tropicalisation transforme la démocratie représentative en démocratie communautaire. Elle transmute la représentativité sociale représentativité de type communautaire avec toutes les conséquences catastrophiques que l'ont sait. Nous devons aussi cesser de personnaliser les débats et les affrontements politiques, de privatiser les problématiques publiques ayant trait à l'intérêt général et au Bien commun.