Archives pour: octobre 2017

Côte d’Ivoire : l’aile politique des FN de Guillaume Soro doit déclarer son identité politique.

La thématique de la réconciliation nationale ne saurait guère tenir lieu d’offre partisane et encore moins de programme politique du candidat des Forces Nouvelles, pour l’élection présidentielle de 2020. La réconciliation est une demande judiciaire. Elle est adressée aux juges et non pas aux politiciens. La problématique centrale de cette campagne présidentielle prématurément ouverte est que les offres politiques correspondent aux demandes sociales des Ivoiriens. Le peuple ivoirien a besoin de savoir ce que les partis et les groupes politiques en compétition pour l’exercice du pouvoir en 2020, lui proposent relativement à ses demandes sociales catégorielles, à la politique intérieure et extérieure, au développement économique endogène, au service de  l’Intérêt général et du bien commun. Le groupe Guillaume Soro est appelé à jouer sa partition sur ce registre.

Ayant visité dans son "Orthodoxie du soroïsme" la compilation d’idées que Franklin Nyamsi, l’intellectuel organique du groupe, propose en guise de grandes lignes du soroïsme destinées à guider l’action politique du candidat des FN, j’ai découvert un écrit apologique relevant du culte de la personnalité. Je n’y ai trouvé aucune ébauche d’une Weltanschauung politique, d’une vision du monde, d’une offre politique, d’un courant idéologique libéral, socialiste, ou conservateur.

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La dialectique du moi et de l’Autre. Une contribution du Dr Sahidi Bilan de l’Université de Sunderlans. Londres

Dr.phil.Sahidi Bilan

Senior Lecturer Undergraduate.

 Programme Manager University of Sunderlans in London.

La dialectique du moi et de l’Autre

 La première partie de ce texte a révélé le rapport d’extériorité extrême dans lequel l’Afrique et l’Occident se trouvent. Le rapport d’assimilation de l’Afrique par l’imposition des modèles de développement économique et politique a conduit plus à l’éloignement des deux pôles qu’à leur rapprochement ou unification. Il nous semble que les deux pôles sont dans un rapport dans lequel la différence est devenue, pour ainsi dire, indifférente, parce que la différence est atrophiée. l’Autre est perçu comme une pure et simple extériorité et même frappé d’anathème.

Si la différence est ossifiée au point qu’elle semble n’être reliée à rien, parce qu’elle n’existe que pour soi-même, n’est-ce pas la solitude qui finit par s’installer, car l’indifférent est devenu amorphe, rigide. Dans cette solitude de l’indifférent, c’est la monotonie qui devient le décor. L’indifférent comme tel s’éclipse car il est tout et il n’est rien à la fois. Ceci est aussi valable à l’autre pôle de la relation, c’est-à-dire le moi ou l’ego. En d’autres mots, si le moi est absolument un moi, ce qu’il a perdu la détermination d’être un moi. Pareillement, si le diffèrent, c’est à dire l’Autre est complétement différent, Autre, il n’est alors plus un différent.

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Préservons la Côte d’Ivoire, maintenant et en 2020

Après la Centrafrique et le Burundi, le Kenya est actuellement l’exemple de ce à quoi conduit un affrontement politique régi par la logique de la conquête et de la confiscation du pouvoir et non par celle  de la défense des droits de l'homme. Il est difficile, à ce propos, de ne pas voir en David Maraga, président de la Cour suprême Kényane, le symbole de la résistance désespérée du Droit face à la logique déchaînée de la conquête du pouvoir et des passions mortelles qui l’accompagnent.

Après la catastrophe électorale de 2000 qui conduisit à l'installation d'une dictature ethno-nationaliste dans notre pays, à une redéfinition communautaire de l’État et à une crise post-électorale en 2010 dont nous continuons à subir les effets, évitons en 2020, à notre patrie commune la Côte d'Ivoire, la répétition de cette aliénation politique avec sa cohorte de morts, de massacres et d'indicibles souffrances

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Côte d’Ivoire : Confusion programmatique et culte de la personnalité de Soro Guillaume, le choix de l’échec politique.

En démocratie représentative, le peuple élit toujours un programme politique et économique  et un projet de société. Il se reconnaît dans un candidat dans la mesure où ce dernier les incarnent et les portent par des arguments et par la conduite. Cette règle générale de la vie démocratique est valide dans une Côte d’Ivoire où la société civile s’est émancipée des tutelles politiques, demeure informée et critique malgré les apparences. Laurent Gbagbo l’a appris à ses dépens en 2010.

Selon toutes les évidences, l’aile politique des FN de Soro Guillaume chemine à contre-courant de cette évolution sociologique de l’électorat ivoirien et de ses attentes. Elle navigue à vue. La récusation brutale du culte de la jeunesse au profit du culte de la personnalité est le symbole de la confusion et de l’errance d’une faction dissidente désespérément dépourvue d’ancrage sociologique et idéologique, programmatique et sociétal. Il faut pouvoir thématiser et structurer programmatiquement et économiquement un autre courant du libéralisme. En appeler à l’expérience successive de Soro Guillaume à la tête de la rébellion militaire, dans le gouvernement ethno-nationaliste de Laurent Gbagbo et dans le gouvernement libéral d’Alassane Ouattara ne suffit pas à en faire un homme d’Etat. Accoler un « isme » au nom Soro, proclamer un « soroïsme », ne suffit pas à établir une doctrine politique cohérente, claire et structurée. Nommer n’est pas créer. Désigner n’est pas faire exister.

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Côte d’Ivoire : Soro Guillaume est-il subitement devenu vieux ? Les raisons profondes d’un revirement communicationnel.

Pas plus tard que la semaine dernière, l’argument du jeunisme contre la gérontocratie était la ligne directrice du service de communication du Président de l’Assemblée nationale ivoirienne. La jeunesse de ce dernier était à cette fin présentée et revendiquée comme une vertu démocratique, un signe de vitalité politique, d’inventivité et de créativité par rapport à la sénilité des « vieillards » qui dirigent en ce moment la Côte d’Ivoire.  Les néologismes fumeux de « transition générationnelle » et de « leader générationnel » avaient été inventés ex-nihilo pour tenter d’asseoir conceptuellement ce jeunisme politique  en Côte d’Ivoire. Pour corroborer ce discours propagandiste le Président de l’Assemblée Nationale avait été campé en Emmanuel Macron, en Justin Trudeau et récemment en Sebastian Kurz ivoirien. Soit dit en passant, j’avais été moi-même furieusement égratigné par la griffe rageuse du gourou  de cette faction Franklin Nyamsi qui m’accusa d’être un « vieux renfrogné » lorsque je me permis de lui demander à partir d’une motivation citoyenne, de reprendre son équerre et son compas, pour se refréner et retrouver son orient, après les injures infamantes qu’il avait déversées sur l’honorabilité du ministre de l’Intérieur et du  Premier Ministre.

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Côte d’Ivoire : Franklin Nyamsi et la thématique de l’ingratitude.

La dénonciation de l’ingratitude est dans la bouche de Franklin Nyamsi, incarnation vivante de l’ingratitude et du mensonge, une démagogie grandiloquente et vicieuse. Il assume fièrement son ingratitude, en mentant de surcroit, pour renverser les positions, salir et transformer en débiteurs tous ses bienfaiteurs, en dépendants tous ceux dont la charité et la générosité lui ont permis de manger pendant ses temps de disette et de famine. J’ai relayé abondamment sur les réseaux sociaux les témoignages picturaux des traits psychologiques inquiétants de ce personnage paranoïde et mythomaniaque, schizophrénique et mégalomaniaque dont l’influence trouble sur le Président de l’Assemblée Nationale ivoirienne est manifeste. Les photos illustrant cette contribution, écrite en témoignage, en attestent. Je déroulerai au fil des contributions  les tours et contours sinueux  de la démagogie mensongère de ce personnage qui assimile le débat démocratique à l’invective et à l’insulte, à la confusion du discours et à la grandiloquence ampoulée du verbe creux.

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Côte d’Ivoire : le néologisme de « transition générationnelle » n’est pas démocratique.

Les deux néologismes corrélatifs et creux de « transition générationnelle » et de « leader générationnel » n’existent nulle part dans l’histoire de la démocratie. Ils ont été inventés de toute pièce par un intellectuel organique et un hagiographe en service commandé pour servir une cause factionnelle.

L’alternance démocratique n’est ni une succession de générations, ni une transition de générations. Ce n’est ni une succession d’ère de jeunes à une ère de vieux, ni le passage d’un pouvoir de vieux à un pouvoir de jeunes. On parle plutôt de transition démocratique pour désigner un changement d’ère politique. La transition démocratique qualifie le passage d’un régime de tutelle à un régime de liberté politique du peuple. En démocratie, il n’est nullement question de génération mais de peuple. Il n’est pas question de légitimité générationnelle mais de légitimité électorale. Il n’est pas question de transmission discrétionnaire du pouvoir à un « leader générationnel » mais d’élection d'un programme politique et d'un projet sociétal, de suffrage universel déterminé par les principes d’égalité et de liberté. Le peuple démocratique est un électorat socialement diversifié et mouvant qui ne peut être représenté  par une génération ni  incarné par un « leader générationnel ».

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Côte d’Ivoire : revisitons de manière critique la thématique de l’ingratitude.

« Je me suis battu pour délivrer le territoire et l’Etat de l’emprise oppressive d’une force étrangère. J’ai risqué la mort pour libérer le peuple des griffes d’une dictature sanglante. Ce peuple me doit le prix du sang. Ce sang versé et ces souffrances endurées font de moi le propriétaire légitime du pouvoir politique et des ressources économiques du territoire. Le pouvoir doit m’être échu de droit comme récompense naturelle de mon combat et de mes souffrances». Cette conception tributaire de l’engagement  anime encore certains acteurs politiques africains. Cette représentation mercantiliste du pouvoir comme tribut dû au résistant par le peuple est moyenâgeuse et impériale. Elle n’est ni moderne, ni démocratique. En Afrique l’exemple inaltérable de Nelson Mandela l’a définitivement ébranlée et terrassée

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Côte d’Ivoire: l’exigence de renaissance démocratique.

Soutenue par une société civile dynamique, informée et critique, notre pluralisme démocratique trace obstinément son chemin. Il est toutefois assailli par plusieurs maux qui sont loin d’être une irréversible fatalité. La mémoire de la nature du pluralisme démocratique ivoirien, à l’aube de l’Indépendance de notre pays, me convainc de la contingence de la situation anomique que nous traversons. Nous pouvons y remédier en nous réappropriant, aujourd’hui et dès maintenant, l’esprit et le volontarisme démocratique et républicain qui ont animé les pères de notre indépendance politique et structuré leur combat.

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Le caractère de la Côte d’Ivoire, un quadrilatère moral, politique, social et économique.

Le caractère de la Côte d’Ivoire a été constitué par la combinaison de quatre Idées : une idée morale, une idée politique, une idée sociale et une idée économique. La synthèse de cette quadruple idée compose son identité profonde. Notre présent anomique et confus nous oblige à nous y ressourcer pour réorienter notre historicité individuelle et nationale.

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Côte d’Ivoire : renouer avec l’Idée fondatrice de notre pays pour construire son présent et son avenir.

Une société démocratique est une communauté d’individus et de collectivités libres et autonomes en laquelle les particularismes et les différences s’expriment sans entrave. Mais c’est aussi une société où cette diversité est unifiée et rassemblée par la Loi qui abolit les privilèges et construit, entre les membres de la cité, un sentiment d’appartenance commune à travers l’égalité de condition. La problématique fondamentale de toute société qui se veut démocratique  est  donc de réussir à rassembler dans l’égalité, dans la liberté et dans la fraternité, la pluralité des peuples et des catégories sociales qui la composent.

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Côte d’Ivoire : nous devons restaurer la représentativité socioprofessionnelle de nos partis politiques.

En Côte d’Ivoire, comme partout ailleurs en Afrique Noire, l’affrontement politique inter-partisan, dans la démocratie pluraliste, est corrompu par la personnalisation des débats, le culte de la personnalité et le factionnalisme. Il est vicié par l’ethnicisme et le régionalisme. Le débat public idéologique et l’affrontement de programmes politiques et de projets  de société clairs et structurés, sont quasiment inexistants. En contradiction avec la fonction démocratique de ces institutions, la représentativité des partis politiques est largement communautaire au lieu d’être socioprofessionnelle.

Les partis politiques furent inventés au XIXème siècle, dans les démocraties pluralistes, afin de permettre aux masses de participer à la vie politique de la cité. Leur vocation politique est de représenter les catégories socio-professionnelles de la société civile, d’agréger et d’intégrer leurs demandes, de formuler leurs besoins et de défendre leurs intérêts au niveau de l’Etat. La médiation des partis, qui servent de courroie de transmission entre la société civile et l’Etat, permet de prendre en charge, au niveau politique, les besoins et les aspirations formés dans la société. Ainsi, l’Etat est mis au service de la société définie comme ensembles diversifié de catégories socio-professionnelles aux intérêts pluriels et divergents. La démocratie républicaine parlementaire est une démocratie à représentativité socioprofessionnelle. Elle n’est pas une démocratie à représentativité communautaire.

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Côte d’Ivoire : Franklin Nyamsi a dévoyé le projet national de Soro Guillaume. 1ère partie

Ce que Mr Soro Guillaume Président de l’Assemblée Nationale Ivoirienne m’a dit en Août 2012.

Je m’en rappelle comme si c’était hier. A la fin de la cérémonie de dédicace de l’ouvrage de témoignage que j’avais écrit en coauteurs avec Franklin Nyamsi en mémoire de la crise post-électorale de 2010, le Président de l’Assemblée Nationale nous invita à une réception en son domicile. Dois-je préciser  que cet ouvrage de témoignage devrait poser, en tant que témoignage fondé en raison, le désir d’une Nouvelle Côte d’Ivoire pleinement républicaine et démocratique ? L’idée directrice, du moins la mienne, de cet ouvrage était de justifier conceptuellement le rejet du nationalisme identitaire qui avait fracturé la Côte d’Ivoire, et de réconcilier le pays dans les valeurs de la démocratie et de la République pour rebâtir une Nation de citoyens. Il s’agissait, dans mon esprit, de poser un jalon des valeurs universalistes qui permettraient de refonder un nouveau consensus républicain, de réunifier la pluralité ivoirienne dans un sentiment d’appartenance commune. J’étais donc animé par cet enthousiasme républicain quand je suis arrivé à Abidjan après avoir, durant toute la période de la crise-post électorale, contribué, comme je le pouvais, à lutter par la plume contre la dérive dictatoriale meurtrière d’un Laurent Gbagbo amnésique de sa victoire électorale à la présidentielle de 2000 quand il appelait le Général Guéi à respecter le résultat des urnes.

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Afrique: le péché d’orgueil du guérillero.

Le peuple démocratique n’est jamais débiteur du guérillero ou de l’insurgé qui a abattu une dictature ou une tyrannie par les armes. Il n’est pas non plus débiteur de l’opposant qui a renversé un régime autocratique en dirigeant une révolte populaire. Lorsque les dirigeants d’une insurrection ou d’une révolte populaire s’octroient une légitimité démocratique a priori et absolue du fait de la guerre, ou de la révolte populaire, ils finissent par mettre le peuple sous tutelle.. De l’Algérie à l’Afrique du sud en passant par l’Angola, l’histoire africaine témoigne de ce renversement du mouvement de libération en pouvoir liberticide et en force d’oppression. La postérité politique de Nelson Mandela, exemple historique du libérateur, n’a pas entendu et compris la substance de son message au peuple Sud-africain : « Vous ne me devez rien. Vous êtes absolument le Souverain ». Du fait de cette surdité volontaire, l’ANC post-Mandela s’est transformée en oligarchie prédatrice animée par une mentalité tributaire.

 Le guérillero des mouvements anticolonialistes de libération nationale n’est pas politiquement légitime du seul fait d’avoir risqué sa vie et d’avoir contribué au renversement du pouvoir colonial par la lutte armée. L'insurgé et l’opposant qui, usant du droit universel de résistance à l’oppression, ont contribué à renverser par la révolte populaire ou  par les armes une dictature immonde ne sont pas, de ce seul fait, qualifiés pour l’exercice du pouvoir démocratique. Ils doivent d’abord se plier aux règles du suffrage universel et être démocratiquement élus.

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Afrique: le péché d’orgueil du guérillero.

Le peuple démocratique n’est jamais débiteur du guérillero ou de l’insurgé qui a abattu une dictature ou une tyrannie par les armes. Il n’est pas non plus débiteur de l’opposant qui a renversé un régime autocratique par la révolte populaire. Lorsque les dirigeants d’une insurrection ou d’une révolte populaire s’octroient une légitimité démocratique a priori et absolue du fait de la guerre, ou de la révolte populaire, ils finissent par mettre le peuple sous tutelle.. De l’Algérie à l’Afrique du sud en passant par l’Angola, l’histoire africaine témoigne de ce renversement du mouvement de libération en pouvoir liberticide et en force d’oppression. La postérité politique de Nelson Mandela, exemple historique du libérateur, n’a pas entendu et compris la substance de son message au peuple Sud-africain : « Vous ne me devez rien. Vous êtes absolument le Souverain ». Du fait de cette surdité volontaire, l’ANC post-Mandela s’est transformée en oligarchie prédatrice animée par une mentalité tributaire.

 Le guérillero des mouvements anticolonialistes de libération nationale n’est pas politiquement légitime du seul fait d’avoir risqué sa vie et d’avoir contribué au renversement du pouvoir colonial par la lutte armée. L'insurgé et l’opposant qui, usant du droit universel de résistance à l’oppression, ont contribué à renverser par la révolte populaire ou  par les armes une dictature immonde ne sont pas, de ce seul fait, qualifiés pour l’exercice du pouvoir démocratique. Ils doivent d’abord se plier aux règles du suffrage universel et être démocratiquement élus.

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