Je récuse la déformation de mon propos par le journal en ligne ivoirien ivoirsoir.net.

Dr Alexis Dieth

Professeur de philosophie

A l'adresse du journal en ligne ivoirsoir.net

Je récuse la déformation de mon propos par le journal en ligne ivoirien ivoirsoir.net.

Je récuse de la déformation de mon propos par votre  journal. Je conteste votre titre et votre introduction à la publication de mon texte intitulé « Mémoire du 19 Septembre : les travestissements contestables du journaliste André Konan Sylver » ; texte publié sur mon site cedea.net et que vous avez repris dans votre journal en ligne.

Ce titre : Faillite intellectuelle : Quand le Dr Alexis Dieth répond à André Konan Silver et défend la rébellion de Soro » et cette introduction « C’est un exercice périlleux auquel s’est livré Dr Alexis Dieth(pro-RDR et habituellement anti-soro). En voulant répondre à André Silver Konan qui avait recadré Soro Guillaume à propos du 19 Septembre 2002 en Côte d’Ivoire, l’intellectuel favorable à Amadou Gon s’est retrouvé en train de défendre la rébellion de son ennemi » trahissent le contenu de mon texte.

Je récuse ce titre tendancieux qui prétend que je défends la rébellion d'une personne et qui me classe arbitrairement "pro rdr et anti-soro". Je récuse aussi votre propos qui fait arbitrairement du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly l’ennemi du Président de l’Assemblée nationale Soro Guillaume.
N'y-a-t-il que des partis, des personnes individuelles, des intérêts particuliers et des conflits personnels dans un pays?

N'y-a-t-il pas aussi les Valeurs, la Nation, la République, la société globale, l'intérêt général, qui transcendent les partis et les personnes individuelles et leurs intérêts particuliers mesquins?

Méconnaîtrait-on l’existence des valeurs, des généralités et des idéalités en Afrique et dans notre pays la Côte d’Ivoire?

Tout laisse penser que nous avons absolutisé, en nos États, les particularismes et oublié les généralités, ouvrant la porte à la division interne et fermant la porte à l'union de la diversité et à la fraternisation des différences.

Notre servitude africaine se trouve dans cette cécité aux idées et aux généralités. Cette cécité aux idées, aux projets de société et aux programmes politiques  et cette absolutisation des particularismes font sombrer en nos pays l’affrontement politique dans l’infantilisme des empoignades personnels et claniques sauvages et barbares pour la conquête d’un pouvoir d’État fétichisé. Cette errance alimente et entretient notre sous-développement en rendant impossible toute hauteur de vue et toute vision prospective de long terme.

Est-il étonnant qu'un journaliste comme André Konan Silver voit les autres avec les œillères alimentaires et l'opportunisme qui structurent sa propre vision du monde et définissent son horizon de journaliste d'impulsion qui n'aime pas les livres et la réflexion?

Je ne défends nullement la rébellion de Soro Guillaume ( qui reste au demeurant une rébellion de militaires rejoints par des étudiants de la Fesci dont Soro Guillaume) puisque je montre dans mon texte que les dirigeants civiles de cette rébellion se sont mis en porte à faux avec les raisons justificatives de leur action de résistance ( C'EST ÉCRIT EN TOUTE LETTRE DANS CE PASSAGE DE MA CONTRIBUTION "Cette rébellion s’est elle-même mise en porte à faux, avec ses propres raisons justificatives, en allant en quête d’une alliance politique avec les acteurs de la destruction de la République qu’elle avait prétendu combattre") en allant à la quête d'une alliance politique avec le pouvoir qu'ils avaient prétendu combattre et qui continue de se revendiquer du même nationalisme identitaire.

Mon propos est donc clair comme l’est le contenu de mon texte annoncé dans l’introduction : « La crise des corps politiques s’explique toujours par l’ébranlement de leur structure normative interne dans les sommets de l’État. Elle ne s’explique pas par les conséquences sociales qui en dérivent. Tomber dans ce travers c’est prétendre expliquer les causes par leurs effets. »

La rébellion est l’effet de la remise en question de la République et du principe de citoyenneté qui permettaient de rassembler la diversité sociale ivoirienne dans l’égalité et le sentiment d’une appartenance commune. Cette attaque contre la République est la cause ultime de la crise politique et de la crise des valeurs dans notre pays.

Comme les phénomènes naturels, les phénomènes historiques s’expliquent par leurs causes et non pas par leurs effets. Le journaliste et l’analyste politique sont tenus de respecter cette règle scientifique pour ne pas travestir les faits et les problématiques politiques à des fins des partisanes, pour ne pas réécrire l’histoire dans leur travail d’information et d’analyse politique. Le journaliste et  l’analyste politique se transforment en propagandistes et s’adonnent à la désinformation quand ils prennent des libertés  avec le principe scientifique de causalité.  

Dr Alexis Dieth

Professeur de philosophie

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