Réponse à Madame Fanny Pigeaud à propos de son article « Ouattara verrouille sa réélection en Côte d’Ivoire ». (2ème partie)

Contrairement aux propos partiaux et partisans de Madame Fanny Pigeaud, la contestation de la CEI et de la Cour Constitutionnelle Ivoirienne par les dirigeants de sa filiale idéologique ivoirienne ne s’explique pas la dénonciation des manœuvres frauduleuses d’un dictateur ivoirien désireux de bétonner et de verrouiller sa réélection. Cette contestation idéologiquement fondée et préconçue est la seconde étape d’un processus partisan du FPI ethniciste et nationalitaire qui vise à renverser l’ordre constitutionnel républicain et démocratique ivoirien. C’est un moment stratégique nécessaire du combat politique de ce FPI qui veut restaurer en Côte d’Ivoire un Pouvoir communautaire de type national-socialiste et asseoir la toute-puissance de son parti. La racine nourricière de cette contestation de l’impartialité de la CEI et de la Cour Constitutionnelle ivoiriennes par les dirigeants de la CNC inféodés au FPI de Laurent Gbagbo, c’est la revendication identitaire et la contestation de l’éligibilité du citoyen ivoirien Alassane Dramane Ouattara pour cause de nationalité douteuse selon le prisme ethniciste du FPI.

La plaidoirie maladroite et biaisée de Mme Fanny Pigeaud qui prétend militer pour le respect des valeurs de la démocratie et de la République en Afrique et notamment en Côte d’Ivoire, vise en réalité soutenir médiatiquement le combat du nationalisme ethnique contre la République et la Démocratie en Côte d’Ivoire.

Cette stratégie s’inscrit toujours dans la logique d’une offensive médiatique apparemment menée en meute et en réseaux, qui vient appuyer l’offensive politique de la filiale ivoirienne du national-socialisme et du nationalisme identitaire français. Le Jeudi 22-Octobre-2015, dans un partage stratégique des tâches, ce fut au tour de l’ex-gudard Bernard Houdin, conseiller de Laurent Gbagbo, d’intervenir dans son registre particulier à la télévision sur France24 pour soutenir, avec des arguments étonnants, le parti de son employeur. L’homme dont les accointances avec le Front National français sont connues, n’hésita pas devant les téléspectateurs éberlués à reprendre l’antienne éculée qui consiste à opposer la prétendue vanité des infrastructures économiques à l’exigence vitale de nourriture et de travail pour une population affamée et au chômage. Mange-t-on des ponts et de routes ?

N’est-ce pas occulter de manière coupable et irresponsable le fait qu’en un pays, les infrastructures, les ponts, les routes, les écoles et les hôpitaux pour ne citer qu’eux, sont les conditions matérielles nécessaires de l’activité économique qui permet de donner du travail et de la nourriture aux populations ? Adressé aux populations ivoiriennes qu’il infantilise et méprise, un tel discours aurait-il pu être servi à la population française, pour justifier la nécessité d’une politique vigoureuse contre le chômage, par l’ex-gudard Bernard Houdin auquel Madame Fanny Pigeaud est manifestement liée ,consciemment ou inconsciemment, dans une division du travail ?

La vérité est que Madame Fanny Pigeaud partage avec Mr Bernard Houdin la même représentation raciste des Africains. Le régime politique qui convient aux Africains selon leurs œillères idéologiques respectives, c’est une dictature nationale-socialiste ou ethnique. Le régime économique qui leur sied, c’est une économie de subsistance fermée et l’assistanat alimentaire. Le régime social qu’ils méritent, c’est la précarité de l’existence, les bidonvilles et la crasse.  Les élites politiques africaines qui osent s’engager dans la voie de la modernité démocratique et économique, qui s’attachent à s’approprier ces valeurs, à en maîtriser les institutions pour promouvoir le progrès en Afrique  sont des ennemis à abattre. Le nouvel article de Madame Fanny Pigeaud s’inscrit dans la continuité de cet engagement idéologique contestable. Il doit donc être pris pour ce qu’il est : un nouvel article de militantisme et de propagande débilitante et non une contribution critique et analytique de journaliste soucieux d’informer et d’éclairer le public.

<>

Les commentaires sont fermés