Articles par balises :Robert Mugabe

L’interprétation contestable de la crise Zimbabwéenne par Franklin Nyamsi.

Récemment publiées dans un journal numérique ivoirien, les leçons que Franklin Nyamsi prétend retirer de la crise politique Zimbabwéenne n’en sont pas. Ces fausses leçons ressassent  les obsessions personnelles avec lesquelles il a failli incendier la côte d’Ivoire. Son interprétation de la crise politique zimbabwéenne est brodée avec les notions centrales de sa vision du monde anti-démocratique : la légitimité historique, l’adoubement par le chef, la transition générationnelle conduite par un leader générationnel.

Le prisme déformant de la légitimité historique et de l’adoubement

La crise Zimbabwéenne enseignerait, selon Franklin Nyamsi, qu’Emmerson Mnangagwa a triomphé de ses concurrents en raison de sa légitimité historique. Son statut de compagnon de route, d’homme de confiance et de sécurocrate impitoyable auquel le régime doit sa survie, l’aurait qualifié pour la direction de l’Etat en tant que successeur naturel du vieux chef par lequel il a été adoubé. Détenteur de cette  légitimité historique,  Emmerson Mnangagwa serait, après Robert Mugabe, le premier ayant-droit  légitime du pouvoir Zimbabwéen sur la liste des prétendants. La disgrâce finale de Grace Mugabe sanctionnerait politiquement l’imposture consistant à récuser cette légitimité historique. Dans l’impensé informulé de Franklin Nyamsi, Grace Mugabe et ses supporters sont, en quelque sorte, les analogues zimbabwéens des acteurs politiques ivoiriens qui contestent la légitimité historique de Guillaume Soro au RDR.

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Le nationalisme identitaire et le populisme en Afrique : forces de libération ou impostures ?

Nourries par les expériences du passé, les démocraties libérales du monde occidental s’évertuent, aujourd’hui, à dresser un cordon sanitaire contre la montée en puissance du nationalisme identitaire. Identifié à la régression socio-économique et politique, il est perçu comme épouvantail qui ne saurait en aucun cas prétendre être une solution au problème d’exclusion, de déclassement et de déréliction sociale provoqué par la face sombre du marché mondialisé et de l’économie globalisée.

 En Afrique, au contraire, le nationalisme identitaire bénéficie, a priori, d’une image plutôt positive. Il est considéré comme étant une nouvelle figure du radicalisme des mouvements de libération anticolonialistes. Cette nouvelle forme du radicalisme anticolonialiste prétendrait conduire la décolonisation à son achèvement.Elle travaillerait à la conquête de la souveraineté totale des Etats et des peuples contre une modernité et une modernisation économique identifiées, toutes les deux, comme nouvelles figures du colonialisme.

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