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Côte d’Ivoire : Confusion programmatique et culte de la personnalité de Soro Guillaume, le choix de l’échec politique.

En démocratie représentative, le peuple élit toujours un programme politique et économique  et un projet de société. Il se reconnaît dans un candidat dans la mesure où ce dernier les incarnent et les portent par des arguments et par la conduite. Cette règle générale de la vie démocratique est valide dans une Côte d’Ivoire où la société civile s’est émancipée des tutelles politiques, demeure informée et critique malgré les apparences. Laurent Gbagbo l’a appris à ses dépens en 2010.

Selon toutes les évidences, l’aile politique des FN de Soro Guillaume chemine à contre-courant de cette évolution sociologique de l’électorat ivoirien et de ses attentes. Elle navigue à vue. La récusation brutale du culte de la jeunesse au profit du culte de la personnalité est le symbole de la confusion et de l’errance d’une faction dissidente désespérément dépourvue d’ancrage sociologique et idéologique, programmatique et sociétal. Il faut pouvoir thématiser et structurer programmatiquement et économiquement un autre courant du libéralisme. En appeler à l’expérience successive de Soro Guillaume à la tête de la rébellion militaire, dans le gouvernement ethno-nationaliste de Laurent Gbagbo et dans le gouvernement libéral d’Alassane Ouattara ne suffit pas à en faire un homme d’Etat. Accoler un « isme » au nom Soro, proclamer un « soroïsme », ne suffit pas à établir une doctrine politique cohérente, claire et structurée. Nommer n’est pas créer. Désigner n’est pas faire exister.

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Côte d’Ivoire : Soro Guillaume est-il subitement devenu vieux ? Les raisons profondes d’un revirement communicationnel.

Pas plus tard que la semaine dernière, l’argument du jeunisme contre la gérontocratie était la ligne directrice du service de communication du Président de l’Assemblée nationale ivoirienne. La jeunesse de ce dernier était à cette fin présentée et revendiquée comme une vertu démocratique, un signe de vitalité politique, d’inventivité et de créativité par rapport à la sénilité des « vieillards » qui dirigent en ce moment la Côte d’Ivoire.  Les néologismes fumeux de « transition générationnelle » et de « leader générationnel » avaient été inventés ex-nihilo pour tenter d’asseoir conceptuellement ce jeunisme politique  en Côte d’Ivoire. Pour corroborer ce discours propagandiste le Président de l’Assemblée Nationale avait été campé en Emmanuel Macron, en Justin Trudeau et récemment en Sebastian Kurz ivoirien. Soit dit en passant, j’avais été moi-même furieusement égratigné par la griffe rageuse du gourou  de cette faction Franklin Nyamsi qui m’accusa d’être un « vieux renfrogné » lorsque je me permis de lui demander à partir d’une motivation citoyenne, de reprendre son équerre et son compas, pour se refréner et retrouver son orient, après les injures infamantes qu’il avait déversées sur l’honorabilité du ministre de l’Intérieur et du  Premier Ministre.

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