Articles par balises :Vide

En quel sens la démocratie est-elle le pouvoir du peuple?

La démocratie est en  Afrique, malgré des avancées remarquables, globalement menacée par sa dérive autocratique et partitocratique. Couvertes par le manteau de la légalité, diverses formes  d’accaparement du pouvoir tendent de plus en plus à vider la démocratie de sa substance. Ici, un autocrate  organise un référendum pour couvrir une prorogation indue de son mandat après avoir  manipulé la constitution pour donner une forme légale à  son action d’accaparement du pouvoir. Là, une caste de politiciens détenant de fait  le monopole du système politique se  dispute  le pouvoir et se le transmet dynastiquement  sous la couverture de la libre compétition démocratique. Ailleurs, des partis dominants se partagent alternativement le pouvoir  dans un schéma partitocratique. Arguant de leur statut de mandataires du peuple, bon nombre d’élus africains se font les dépositaires de son pouvoir. Concevant  ethniquement ou confessionnellement le peuple démocratique, estimant de ce fait incarner politiquement ce peuple et en être les représentants,  ils s’approprient sa souveraineté. Cette logique d’accaparement transforme la compétition démocratique en  lutte personnifiée pour la main-mise sur le pouvoir. Elle réduit l’exercice du pouvoir démocratique aux stratégies d’appareil qui assurent son appropriation partisane ou personnelle. 

Le fléau des accaparements légaux du pouvoir pose  donc, dans la démocratie africaine, la question de la légitimité des appropriations politiques du pouvoir. Ces appropriations sont-elles conformes à l’esprit de la démocratie ? Si le pouvoir est en démocratie la propriété du peuple, l’est-il pour autant  de ses mandataires et de ses représentants ? La définition de la démocratie comme pouvoir du peuple n’interdit-elle pas au contraire toutes les formes d’appropriations personnelles et factionnelles du pouvoir ?

Lire plus …

Le pouvoir ivoirien prépare-t-il des fraudes comme le clame le groupe CNC ?

L'opposition ivoirienne accuse le pouvoir de préparer des fraudes,  annonce  JA dans son édition en ligne de ce dimanche 14-Juin 2015. On s'y attendait! A cinq mois de l’élection présidentielle ivoirienne, cette démagogie bien connue de la CNC,  d’une coalition d’opposition  qui n’a, jusqu’à ce jour, pas réussi à présenter la moindre offre politique claire et crédible aux Ivoiriens donne, de manière  symbolique et inquiétante, le ton d’une politique partisane de la terre brûlée qui va tenter d'imposer  à la campagne électorale de la présidentielle le rythme du soupçon et de la contestation : un brouillage opportuniste s’inscrivant dans la continuité d’une stratégie de sabotage préméditée  qui ne fut jamais abandonnée par un anti-mouvement sectaire que l’on peut accuser de tous les défauts sauf ceux de la cohérence et de l’opiniâtreté ; un brouillage opportuniste destiné à masquer la faillite politique d'une coalition antirépublicaine et antidémocratique démasquée comme telle par la majorité des Ivoiriens!

Lire plus …