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La dimension cognitive du programme d’intégration nationale en Côte d’Ivoire.

Un programme d’intégration nationale  comporte nécessairement deux dimensions : une dimension  technique et une dimension cognitive. La nation est « l’association d’une organisation économique et d’une conscience d’identité culturelle » souligne Alain  Touraine. Elle ne se réduit pas à un réseau d’activités et d’échanges économiques.

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Pour une rétrospection critique : ce qu’était le PDCI-RDA de Félix Houphouët-Boigny.

Qu'était le PDCI-RDA de Félix Houphouët-Boigny? En quoi consistait son programme politique majeur?

Le PDCI-RDA fut originellement un parti de rassemblement démocratique soucieux de construire l'unité politique du pays, de donner par la modernisation économique et par le développement endogène, du contenu à la liberté et à l’égalité des peuples du territoire national.

La Côte d’Ivoire étant, par son histoire, une société culturellement hétérogène, l’œuvre d’intégration nationale, d'inclusion sociale et de modernisation fut l’axe directeur du programme politique et de la politique économique du PDCI-RDA de Félix Houphouët-Boigny.

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LE PDCI-RDA COMME UNE MONTRE CASSĒE

DIBI Kouadio Augustin

Professeur titulaire de Philosophie

Université Félix Houphouët Boigny de Cocody

LE PDCI-RDA COMME UNE MONTRE CASSĒE

Dans une de ses œuvres théâtrales, Gabriel Marcel écrivait : « Tu n'as pas l'impression que  nous vivons, si cela peut s'appeler vivre, dans un monde cassé? Oui, cassé comme une montre cassée. Le ressort ne fonctionne plus. En apparence, il n'y a rien de changé. Tout est bien en place. Mais, si on la porte à son oreille, on n'entend plus rien ». Tout  ne donne-t-il pas l'impression que le cœur du PDCI a cessé de battre, que ce qui, des décennies durant, lui assura sa vitalité et son animation réflexive, a perdu de sa flamme et s'est en chemin obscurci ? Certes, cette formation politique existe, si l'on s'en tient à ses gestes au dehors, à ses déclarations quotidiennes et au défilé incessant de ses communiqués à l'endroit de ses militants ! Mais, au-dedans de lui-même, le ressort n'est-il pas manifestement déréglé?

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L’échec de l’intelligentsia africaine face à la problématique d’intégration nationale dans les États post-coloniaux.

Les appels de Bob Marley et de Myriam Makeba à l’unité nationale et transnationale des peuples africains sont, jusqu’en ce premier quart du 21ème siècle, restés quasiment lettre morte.

Toujours divisés à l’intérieur des Etats et maintenant menacés par les séparatismes ethniques et confessionnels, les États de l’Afrique postcoloniale peine à réaliser leur intégration nationale et leur unité transnationale, régionale et continentale.  

Ils  sont  marqués par l’incapacité de leur intelligentsia à formuler et à résoudre la problématique vitale d’unité politique de la diversité des appartenances ethniques et confessionnelle. Le sentiment d’appartenance nationale entre les identités culturelles diversifiées des territoires  est battu en brèche par le sentiment d’appartenance communautaire et par le rejet subséquent de l’altérité. Le panafricanisme est démenti par le repli identitaire et la xénophobie.

Armée du verbalisme antidémocratique de la révolution prolétarienne et des déclamations creuses de l’anticolonialisme de salon et de l’antilibéralisme, une grande partie de l’intelligentsia des États postcoloniaux officie en qualité d’intellectuelle organique au service des despotismes ou s’engage dans une opposition inefficiente porteuse de domination. Inspirée bien souvent  par le modèle marxiste et maoïste elle installe des dictatures liberticides et anime des oppositions anti-démocratiques.

Depuis les années 1990, dans l’ère de la démocratie pluraliste, elle opère en qualité d’architecte des intégrismes confessionnels et du mythe ethno-nationaliste. Obsédée par le culte du terroir, de l’autochtonie et du village, elle  installe des États communautaires ségrégationnistes, manie avec dextérité le charabia étrange de l’anticolonialisme oppresseur et du panafricanisme xénophobe.

Les Etats africains peinent donc à réaliser leur intégration nationale et leur unité politique régionale et continentale.

Le modèle politique d’État-nation qui permet d’opérer la combinaison de l’unité de gestion et de la diversité des appartenances est supplanté par un modèle concurrent d’unité politique. Une partie l’intelligentsia africaine rejette le modèle de l’Etat-nation démocratique pluraliste au profit du modèle de la communauté villageoise ethiquement homogène et de l'Etat communautaire parce que ces derniers favorisent l’instrumentalisation politique de l’ethnicité dans la lutte pour le pouvoir.

Dans les États centralisés ce modèle d’homogénéité  communautaire qui combat l’État-nation moderne a enfanté des dictatures tribales et lignagères. Dans les États fédéraux il a engendré des fédéralismes ethniques et confessionnels sans unité politique réelle. Ces modèles véhiculent nécessairement des politiques d’exclusion, génèrent la désintégration nationale et le sous-développement.

L’enjeu politique de la démocratie africaine est aujourd’hui de substituer au modèle politique d’unité communautaire qui sépare et divise, le modèle politique d’unité nationale qui réunit et rassemble. Le projet de construction nationale devrait, à cet effet animer le programme des majorités démocratiques et son exécution devrait être le critère de leur légitimité politique.

Un chef de parlement peut-il être candidat à une élection présidentielle dans une démocratie pluraliste ?

Nous devons  fonder en raison la politique démocratique en nos États. Il faut conformer les institutions du régime de démocratie républicaine pluraliste à leur rôle fonctionnel. La concordance des institutions de ce régime à leur fonction et à leur esprit respectifs est la condition de l’émancipation multiforme des peuples, dont la démocratie pluraliste porte la promesse.  Son objet ultime est de permettre à la diversité sociale de coexister dans la reconnaissance et le respect réciproque des différences, d’accorder les particularismes culturels  et l’unité de la loi dans l’Etat central moderne, de réconcilier les intérêts particuliers et l’intérêt général, d’articuler les polarités divergentes d’égalité  et de liberté, d’investissement et de redistribution pour promouvoir l'émancipation de la diversité sociale.

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La leçon mémorielle des fêtes tournantes de l’Indépendance nationale en Côte d’Ivoire.

Quelle était la signification réelle des fêtes tournantes de l’Indépendance nationale en Côte d'Ivoire? Comment peut-elle éclairer notre présent?

 Les fêtes tournantes de l’Indépendance, des années 1960 jusqu’à la fin des années 1970,  furent loin d’être un simple folklore en Côte d’Ivoire. Elles furent le symbole historique de la politique houphouëtienne de construction nationale au moyen de la modernisation économique. La politique de reconstruction des infrastructures et des équipements, entreprise en Côte d’Ivoire depuis 2011 par le RHDP, s’enracine dans cette mémoire vive du pays.

 Il est éclairant de souligner que cette mémoire  a inspiré le choix pragmatique opéré par le Président de la République Alassane Ouattara  pour résoudre le problème de la réconciliation nationale après la guerre civile. Cette guerre résulta de la rupture et de l’affrontement des appartenances ethniques à la suite de leur instrumentalisation dans le combat politique.

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Les élections locales en Côte d’Ivoire confirment la pertinence du programme de construction nationale.

Les élections locales qui viennent de se dérouler, illustrent la problématique de la crise de la nation et révèle l'urgence de reconstruire la Nation dans notre pays. Elles ont fait ressortir de la part des protagonistes de l'affrontement politique ivoirien, deux réactions antinomiques face à la défaite électorale.

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L’intégration nationale et le développement économique : le programme du RHDP en Côte d’Ivoire.

La conquête du pouvoir d’État n’est pas la fin en soi de la lutte politique et les partis politiques n’ont pas été créés pour permettre aux acteurs politiques de prendre le pouvoir. C’est, au contraire, l’intégration nationale de la diversité des populations du territoire de l’Etat et le service de leurs intérêts sociaux qui est la fin ultime de la lutte politique. La légitimité des partis politiques, des prétendants à l’exercice de mandats électifs et à la conquête du pouvoir d’État s’évalue relativement à ce projet politique ultime d’intégration nationale. Leur légitimité est déterminée par la crédibilité rationnelle des programmes et des projets de société qui permettent d’y parvenir.

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LE RHDP COMME LE PDCI EN SON ESSENCE ACCOMPLIE

Dibi Kouadio Augustin

Professeur Titulaire de Philosophie

Université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan.              

Le Bureau Politique du PDCI, en sa réunion du lundi 24 septembre 2018, à Daoukro, vient de confirmer que ce parti se retire définitivement du RHDP. Il est souligné qu’il envisage la « mise en place d’une plate-forme de collaboration avec les forces vives de la nation » et toute formation politique partageant « sa vision d’une Côte d’Ivoire réconciliée et pacifique ». Au plan formel, l’on peut dire que par son retrait, le PDCI vient de rejoindre l’opposition : en effet, il se pose en s’opposant au RHDP, à ce noble projet de construction de notre être-ensemble, se recueillant dans le ressouvenir du premier bâtisseur de notre pays, pour répondre aux exigences de la modernité, en réunissant ce qui est épars.

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Réconciliation nationale, redistribution, lutte contre le tribalisme : colifichets démagogiques ou projets crédibles de l’opposition ivoirienne ?

L’opposition ivoirienne qui concentre ses attaques sur le volet social, économique et politique de la gouvernance du RHDP, n’hésitant pas parler d’échec total du gouvernement sur ces registres, se propose de prendre la pouvoir d’État pour résoudre efficacement ces problèmes.  

Qu’est-ce que les forces de cette opposition proposent donc, comme alternative politique, sociale et économique, aux Ivoiriens? Quelles sont leurs propositions respectives en matière de justice sociale, d’inclusion politique, sociale et économique? Que proposent-elles aux Ivoiriens en matière d’intégration et d’émancipation économique, autrement dit, de modernisation économique et sociale ? Comment et par quels moyens escomptent-elles résoudre ces problématiques ivoiriennes à partir de la perspective nationaliste et antilibérale qui est la leur?

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Côte d’Ivoire : réfutation des propos du député Camara Loukimane par un citoyen ivoirien.

Mr le Député Camara Loukimane, suite à vos propos dans le quotidien ivoirien Soir-info du 31-01-2018, je vous interpelle sur trois points en ma qualité de citoyen ivoirien.

Je vous interpelle sur la fonction des partis politiques, sur celle du député en tant que représentant de la Nation, et sur la candidature probable du président de l’Assemblée nationale à la présidence de la République en 2020. Je conteste vos propos sur ces trois points.

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Côte d’Ivoire : ces évidences que tout Ivoirien devrait savoir.

Avant de stigmatiser, d'ostraciser, de dénoncer de prétendues compromissions, dénonciations qui ne prennent que la mesure de l'ignorance crasse de ces dénonciateurs en matière de démocratie et d'exigence républicaine, les censeurs ivoiriens des réseaux sociaux spécialisés dans les injures et l'absence de réflexion, devraient d'abord s'évertuer à comprendre et à se mettre à la hauteur des évidences suivantes.

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Côte d’Ivoire : les leçons de l’accord de principe créant le parti unifié RHDP.

En considérant, sous la perspective  de la substance, cet  accord consacrant formellement l’avènement du Parti unifié RHDP, tirons-en les enseignements et les conséquences pratiques possibles.

L’accord de création du parti unifié innove en instaurant de nouvelles normes sur l’échiquier politique ivoirien. Il redonne la priorité  à  l’intérêt général et au Bien commun dans l’affrontement politique. Il montre que cet affrontement n’est pas seulement déterminé par les intérêts particuliers partisans et les stratégies d’appareils.

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Côte d’Ivoire : Front Populaire Ivoirien versus Front National français : la logique antidémocratique du front.

Le Front Populaire Ivoirien est, comme le Front National français, un front de guerre. En politique, la dénomination partisane de front renvoie à une définition du combat politique comme combat de type militaire. Elle signifie un positionnement et une ligne d’affrontement contre des ennemis à anéantir, et non pas contre des adversaires-partenaires avec lesquels négocier et passer des compromis.

 Le Front National français est récemment sorti du front, autrement dit de l’opposition frontale qui récuse les compromis, parce qu’il aspire à s’inscrire dans la République et exercer le pouvoir d’Etat. Il a compris le message des Français qui lui fut délivré de manière cinglante au 2ème tour de la présidentielle. Il envisage d’entrer dans le rassemblement, afin de pouvoir s’adresser à tous les Français sans exclusion. On peut néanmoins en douter en raison de sa conception racialiste de la nation et de son refus de l’altérité.

Le Front Populaire Ivoirien est, quant à lui, resté au front où tente de l’y rejoindre la faction identitaire du PDCI, qui tient le langage de l’enrôlement militaire. Cette faction parle d’hommes à disposition et de moyens en sa possession pour prendre le pouvoir.

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LE RHDP, CE BEAU CADEAU DU DESTIN TOMBĒ PARMI DES PLANTES ĒPINEUSES

DIBI Kouadio Augustin

Professeur Titulaire de Philosophie,

Université Félix HOUPHOUËT BOIGNY de Cocody

LE RHDP, CE BEAU CADEAU DU DESTIN TOMBĒ PARMI DES PLANTES ĒPINEUSES

L’actualité politique, comme elle va dans notre pays, ne donne-t-elle pas à réfléchir ? Les choses se passent en effet comme si la pensée et la raison avaient été mises en vacances pour le règne de calculs n’ayant d’autre but que l’affirmation fiévreuse du MOI, dans l’oubli que la république est la communauté des hommes raisonnables, soucieuse de ce qui rassemble en vue du Bien…

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