Articles par balises :Programme

Le nécessaire combat de la démocratie ivoirienne contre ses démons intérieurs.

Le progrès qualitatif de la démocratie ivoirienne résultera de sa capacité à affronter et à vaincre ses démons intérieurs. Cette victoire requiert de l’abnégation. Elle dépend de la cohérence et de la conviction démocratique réelle des forces politiques intérieures qui prétendent incarner les valeurs de la démocratie républicaine pluraliste dans le pays. Ce combat politique est un combat éthique, un combat interne de soi contre soi-même.

Lire plus …

Comment dépassionner le débat politique en Côte d’Ivoire?

Les élections et notamment l'élection présidentielle, dans une démocratie pluraliste, soulèvent toujours des passions. C'est le débat programmatique, l'affrontement conceptuel argumenté, menés par les intelligentsias de ces pays, qui désarment les langues, dépassionnent l'affrontement politique en le dépersonnalisant. Ce frottement des intelligences civilise la concurrence en mettant au centre de l'espace public les finalités et les raisons justificatives de la concurrence pour l'exercice du pouvoir suprême. Cette confrontation programmatique et intellectuelle éclaire la raison publique et garantit la liberté du choix politique qui définit la démocratie.

Lire plus …

Démonstration massive de force du RHDP parti unifié en Côte d’Ivoire: la leçon de ce succès.

La plate-forme incohérente et impossible "Bédié-Gbagbo-Soro" semble être, pour les Ivoiriens, un épouvantail. L’échec patent de la contre manifestation organisée à son domicile privée à Daoukro par Henri Konan Bédié, le même jour,  pour tenter de contrer par le nombre, la démonstration de force du RHDP parti unifié au stade Félix houphouët-Boigny, le samedi 26 janvier 2019, à Abidjan, est un signe de défiance populaire sans équivoque,  des Ivoiriens.

Lire plus …

Toutes les alliances inter-partisanes ne sont pas possibles dans un régime de démocratie représentative.

« FPI, PDCI, Soro : toutes les alliances entre fils de ce pays sont possibles » déclare, dans une certaine impudence, Mr Gauze Jerôme Léon Charles un député PDCI dans une interview accordée à un quotidien  ivoirien.

La politique démocratique telle  que la conçoivent le  PDCI, le FPI et le RACI  en quête effrénée d’alliances électoralistes dénuées de principe et sans vergogne, c’est donc  la politique du clientélisme, de la confusion, de l’arbitraire, de l’absence de limite,  du meli-melo, de la bouillabaisse, du mélange des genres. C’est une politique sans position dans l’espace et sans direction dans le temps, sans droite, sans gauche, sans centre, donc sans repère. C’est de la politique anti-politique sans identité partisane définie, sans programme et sans d’autre projet que la capture du pouvoir par tous les moyens.

Lire plus …

Les raisons profondes de l’échec des plates-formes et des coalitions politiques dans les nouvelles démocraties africaines.

L’échec régulier, quasi métronomique, des tentatives de plates-formes et de coalitions politiques inter-partisanes dans les nouvelles démocraties pluralistes africaines ne s’explique pas exclusivement par la déficience de la culture démocratique du compromis en ces pays. Cet échec ne s’explique pas non plus par le fait que cette formule politique, courante dans les pays germaniques, soit méconnue dans la tradition politique des pays africains de l’ancien pré-carré des ex-colonisateurs français, britanniques, portugais et espagnols.

Lire plus …

Ne pas perdre de vue le cap de la démocratie républicaine pluraliste en Côte d’Ivoire.

Que pourrait apporter de plus à notre pays, en matière de bonne gouvernance politique économique et sociale, ainsi qu’en matière d’amélioration des conditions de vie des populations, la « coalition » hétéroclite et incohérente qui se reconstitue en ce moment, sous un modèle à la fois communautaire et stalinien, pour tenter d’enferrer le front républicain RHDP ?

Que pourrait apporter de plus, en matière de démocratie républicaine pluraliste, cette « coalition » de triste mémoire qui se reconstitue sous les signes de la conception royaliste et autocratique du pouvoir ?

Quel programme économique, quel projet sociétal cette « coalition » propose-t-elle à la Côte d’Ivoire qui serait devenue selon elle un « enfer » ? Quel modèle de redistribution propose-t-elle aux Ivoiriens ? Comment les acteurs de cette coalition comptent-ils articuler la paire investissement/redistribution ?

Lire plus …

Les conséquences inéluctables d’une alliance PDCI ethno-nationaliste/FPI national-populiste en Côte d’Ivoire.

Nous ne devons jamais l’oublier. Le FPI a gouverné la Côte d'Ivoire entre 2000 et 2010. Son bilan en la matière est calamiteux sur tous les registres. Sa gouvernance s’est conclue par une guerre civile dont il s’est, jusqu’à ce jour, refusé d’assumer la responsabilité politique en tant que Gouvernement. Trahissant la social-démocratie, il avait repris à son compte, par manque de conviction socialiste, le nationalisme ethnique qu’une faction identitaire du PDCI, trahissant elle aussi le nationalisme libéral modernisateur du PDCI-RDA, avait mobilisé en 1995 pour tenter de se débarrasser d’un adversaire politique.

Ces deux trahisons et ces deux attaques contre la démocratie républicaine furent déterminées par le caractère spécifique de ces deux partis. Le pouvoir d'Etat est considéré par ces deux partis comme étant une fin en soi et la propriété privée exclusive de celui qui s'en empare. Le programme politique de ces deux partis est un programme nationaliste d'exclusion et de désintégration nationale. Leur projet commun est de réconfigurer, sous le principe de l'autochtonie, la société et l'Etat par négation et expulsion de l'altérité.

Lire plus …

La présidentielle 2020 aux prises avec le factionnalisme en Côte d’Ivoire.

Tentatives multiformes de dés-appropriation du peuple, captation de la décision politique par des minorités actives, manipulation de l’opinion publique, confusion du discours politique, instrumentalisation politique des grandes et petites organisations, des syndicats et des mouvements associatifs, des ethnies et des confessions, privatisation des partis politiques par des oligarchies et des groupes d’intérêts particuliers, prédominance de l’arbitraire et du secret si contraires à la démocratie. La guerre irrationnelle de succession qui  fait rage en Côte d’Ivoire  depuis deux ans, est entrée dans sa phase la plus active.

Lire plus …

Le remaniement du gouvernement ivoirien expliqué par le système des dépouilles démocratiques.

« Le système des dépouilles (spoils system) est un principe selon lequel un nouveau gouvernement, devant pouvoir compter sur la loyauté partisane des fonctionnaires, substitue  ceux qui sont en place par des fidèles »,  souligne Pierre Rosanvallon qui attire l’attention sur ce principe des gouvernances programmatiques dans les démocraties républicaines en son ouvrage La légitimité Démocratique. Les fidèles auxquels sont confiés des postes de décision et d'action dans le nouveau gouvernement sont les membres qui s’inscrivent pleinement et agissent, par conviction, dans la ligne programmatique et sociétale du parti majoritaire.

Le rôle fonctionnel d’un parti, en démocratie républicaine pluraliste, est de représenter une base sociale, d’en formuler les demandes, d’en défendre, au niveau politique, les intérêts et les conceptions du bien. Il est d'élaborer cet ensemble en projet sociétal et en programme cohérent de gouvernement.

Lire plus …

Côte d’Ivoire : les problèmes posés par l’alternance au sein du RHDP.

Ce n’est un secret pour personne. Le PDCI est divisé entre une aile démocratique et républicaine, houphouëtiste par conviction, et une aile ethno-nationaliste anti-houphouëtiste par position idéologique antilibérale (Cf. " La problématique du RHDP Parti-unifié en Côte d'Ivoire: l'analyse biaisée de Jean-Baptiste Placca". cedea.net, 22 avril 2018). Cette aile ethno-nationaliste tend à orienter vers l’extrémisme et à transformer en parti d’extrême droite anti-libéral le PDCI qui est parti libéral de centre-droit. Inspirée par la revendication identitaire et le refus de la diversité, cette dynamique centrifuge subvertit le nationalisme libéral originaire du PDCI-RDA. Ce nationalisme ouvert à l’Altérité fut à la fois la force motrice de l’Indépendance politique de la Côte d’Ivoire et de son architectonique nationale étant entendu que l’unité de notre pays est constituée par l’équilibrage de sa diversité sociologique.

Lire plus …

En quoi le RHDP parti unifié est-il le garant de la paix sociale, de la stabilité politique et du développement économique en Côte d’Ivoire ?

Rassemblée durablement dans le consensus sur les valeurs de la démocratie républicaine, l’unification du RHDP est la formule de coalition pérenne pouvant garantir la continuité historique du programme politique et du projet sociétal d’inclusion portés par le RHDP en Côte d’Ivoire.

Le RHDP est un acteur de paix sociale, de stabilité politique et de développement économique  parce que sa gouvernance se situe dans la continuité du programme et du projet sociétal inclusifs de l’houphouëtisme. (Cf « Pour une nouvelle coalition politique éclairée par l’esprit de l’houphouëtisme » cedea.net Février 2018 . Il reprend cette vision politique qui avait été mise en œuvre avec succès dans le cadre de la démocratie de parti-unique. Il la porte plus loin dans le nouveau régime politique ivoirien de démocratie républicaine pluraliste.

Le programme houphouëtiste fut un générateur de paix parce qu’il accepta selon l’esprit de la démocratie, l’hétérogénéité de fait de la société ivoirienne. Tout en respectant les particularismes culturels, il entreprit d’unifier cette diversité sociale dans la citoyenneté pour construire entre les populations un sentiment d’appartenance nationale. Il fut un générateur de stabilité politique et de développement économique parce qu’il mobilisa le couple investissement/redistribution pour réaliser l’intégration de la société par la  modernisation du pays. Le leitmotiv  de négociation et de dialogue permit d’assurer la gestion politique des tensions sociales  générées par cette œuvre de transformation de la société.

Le RHDP s’inscrit dans la continuité de ce programme. Acceptant l’hétérogénéité de la société ivoirienne, son souci est de raffermir la citoyenneté, de rétablir l’alliance houphouëtiste des identités et de la rationalité économique moderne. Sa vision du monde est structurée par une représentation pluraliste du corps social. Il y voit un entrelacs de positions, de représentations et d’intérêts tous légitimes. Cette vision détermine sa politique sociale et économique inclusive.

Depuis 2011, le RHDP met en œuvre une politique d’intégration nationale de la société par la modernisation économique. Il mobilise le couple investissement/redistribution pour réaliser l’intégration sociale de la cité. Il gère politiquement le  changement social par la négociation et le compromis. Cette politique d’inclusion qui combine et unit les impératifs contradictoires, de diversité et d’unité, de particularité et de généralité, d’égalité et de liberté, est génératrice de paix sociale, de stabilité politique et de développement économique.

Pourquoi est-il, de ce fait, rationnel de penser et de soutenir que le RHDP parti unifié est le seul garant politique de ces états sociaux en Côte d’Ivoire ?

Il est rationnel de soutenir ce propos, parce que la majorité des offres politiques ivoiriennes concurrentes est constituée de projets sociétaux et de programmes d’exclusion ou d'anti-programmes, qui heurtent frontalement l’hétérogénéité native de la société ivoirienne. En face du RHDP se tiennent, en guise d’opposition politique, les forces du nationalisme identitaire, du populisme et du factionnalisme qui nourrissent une vision communautaire de la société et une conception autocratique du pouvoir et de l’économie.

Ce pedigree antipolitique souvent dissimulé sous un discours démocratique démagogique se trahit concrètement dans les éléments de langage et les pratiques. La mise en œuvre de cette vision du monde et de ce programme avait mécaniquement entraîné la fracture de la société ivoirienne.

Les Weltanschauungs, les programmes et les projets sociétaux de ces forces sont, pour la Côte d’Ivoire politiquement, socialement et économiquement désintégrants. L’ethno-nationalisme clôt les frontières culturelles, sépare les identités, bloque la communication interculturelle. Instituant un rapport d’exclusion réciproque entre les identités ethniques et confessionnelles, il entraîne leur fermeture. Récusant l’hétérogénéité fondatrice de notre société et voulant la reconstruire en l’homogénéisant culturellement sous le signe de l’autochtonie, il est un facteur de division et de guerre civile. Cette œuvre d’homogénéisation communautaire et de désintégration politique et économique est potentialisée par le national-populisme qui en appelle à une symbiose du peuple au rejet de l’économie libre de marché et  de la modernisation identifiées au colonialisme et au néocolonialisme. Cette division et cette rupture internes de la cité sont enfin accentuées par le factionnalisme qui réduit l’affrontement politique à la quête anomique du pouvoir, institue dans la cité la primauté des intérêts particuliers égocentrés  et des ambitions personnelles démesurées.

 L’histoire de notre pays montre, par les faits, que la mise en œuvre de ce programme politique et de cette weltanschauung avait provoqué mécaniquement la désintégration de notre pays. Malgré cette preuve historique, elle continue néanmoins de structurer le discours politique et les pratiques des blocs identitaires, des nationaux-populistes et des factions en notre pays.(Cf. "Présidentielle 2020: le synopsis critique des forces politique en présence en Côte d'Ivoire. cedea.net, Avril 2018).

 Ce synopsis critique des forces politiques en présence sur l’échiquier politique, l’investigation critique de leurs discours, de leurs éléments de langage et de leur pratique révèlent que le RHDP parti unifié est bel et bien le rempart de la paix sociale, de la stabilité politique et du développement économique en Côte d’Ivoire. Contre  le programme et le projet sociétal d’exclusion proposée par ses concurrents, son offre politique d’inclusion sociale et d’intégration économique répond aux demandes de la société ivoirienne sur ces différents registres.

Les campagnes électorales précoces sont-elles autorisées par les procédures démocratiques ?

Respectons-nous, en Côte d’Ivoire, les procédures de la démocratie républicaines pluraliste en cette campagne électorale présidentielle 2020  précocement ouverte à trois ans de distance de la date officielle ? L’étrangeté mondialement inédite de cette campagne, causée par une guerre de succession qui tente d'entraver et de mettre en péril le service public ivoirien, a-t-elle été relevée et dénoncée par les divers « spécialistes » ivoiriens des questions de procédures? La question est donc de savoir si les règles du jeu démocratique sont respectées par toutes les parties prenantes du contrat social en Côte d’Ivoire. N’y-a-t-il pas des tricheurs abrités sous un discours démocratique démagogique qui biaisent les règles du jeu au détriment du peuple  ivoirien ?

Lire plus …

Travaux et Etablissements publics en Côte d’Ivoire : devoir de la République et symboles d’une politique de modernisation.

L’indigence des infrastructures et des équipements publics, des routes et des ponts dans la plupart de nos États en Afrique, n’est pas exclusivement causée par l’indigence des ressources financières internes et par la dépendance économique. Le dénuement infrastructurel emblématique des émirats pétroliers africains le prouve. Cette indigence des équipements publics est la traduction spatiale de la reproduction systématique et délibérée des anciennes structures et rapports sociaux pré-coloniaux. Elle exprime le maintien des hiérarchies séculaires qui garantissent la perpétuation de l’ordre établi et le contrôle de la société par le pouvoir politique dans les États pré-modernes.

Lire plus …

Présidentielle 2020. L’hypertrophie du débat procédural en Côte d’Ivoire : encore une arnaque politique?

La légitimité démocratique est constituée par le respect concomitant et simultané des procédures et de la substance de la démocratie. Elle résulte de la considération accordée à la lettre, en même temps qu’à l’esprit, des institutions.  De la conformité aux procédures et à la lettre des institutions, résulte la légalité. De la déférence à la substance et à l’esprit des institutions, procède la légitimité. Les procédures sont le vestibule de la substance de la démocratie. Se soucier des procédures, et négliger la substance de la démocratie, est réduire la démocratie à la légalité. Dans ce cas, la conformité à la lettre du fonctionnement des institutions peut recouvrir la trahison de leur esprit. Adolf Hitler accéda légalement au pouvoir. Le fonctionnement impeccable des procédures du vote ne saurait garantir, à lui seul, l’élection démocratique contre le détournement de la déclaration de la volonté générale.  Les électeurs doivent connaître les identités et les programmes des partis, et des candidats, qui sollicitent leur vote pour que le respect des règles de fonctionnement des institutions d’impartialité puisse effectivement empêcher le détournement de la volonté populaire vers des intérêts particuliers partisans.

En réduisant la problématique démocratique ivoirienne au débat procédural,  ne néglige-t-on pas les questions de fond qui concernent l’identité des partis, leurs programmes et projets ?

Lire plus …

Côte d’Ivoire : unifier le PDCI et le RDR, est-ce liquider le PDCI-RDA et Houphouët-Boigny ?

Vouloir unifier le PDCI et le RDR, est-ce vouloir liquider le PDCI-RDA et Félix-Houphouët-Boigny ou est-ce, au contraire, vouloir assurer institutionnellement la pérennité de son esprit et de son projet sociétal?  Peut-on identifier la volonté d’unifier le PDCI et le RDR à une volonté de liquider le PDCI-RDA  et in fine, de liquider Houphouët-Boigny, comme le suggère son biographe Frédéric Grah Mel, dans un interview à Jeune Afrique (cf : édition numérique du 29-01-2018) ? Porté par ce syllogisme effrayant, ce procès d’intention est-il politiquement fondé en raison ?  

Lire plus …