Articles par balises :Procès habré

Les contenus symboliques des procès Hissène Habré, Laurent et Simone Gbagbo.

 

Sous quelle condition le procès Habré pourrait-il devenir normatif. 2ème Partie.

Savoir interpréter les signes pour pouvoir avancer dans l’Histoire.

Le procès Habré  à Dakar est riche en symboles. Il importe de les interpréter et de les porter à la conscience. Le jugement et l’emprisonnement à perpétuité des dictateurs africains par des tribunaux internationaux africains ou étrangers à compétence universelle symbolise la révocation judiciaire du passé politique calamiteux de l’Afrique. L’arrêt pénal d’emprisonnement à perpétuité requis contre Hissène Habré est une condamnation judiciaire du modèle politique dont il fut l’incarnation emblématique. En Afrique,  l’oppression des peuples par l’Etat et par son chef est désormais devenue définitivement illégale. Les arrêts pénaux de perpétuité requis contre les bourreaux politiques des peuples entretiennent, sous cette perspective, une certaine analogie avec la condamnation à mort du despotisme par la révolution française. On coupe, symboliquement avec la guillotine judiciaire,  la tête des cerbères dévoreurs qui tenaient les peuples sous leur joug sanglant dans des Etat-Hadès. Les peines de perpétuité infligées à ces cerbères signifient la révocation judiciaire de l’Etat infernal, de l’Etat-tueur. Elles initient symboliquement la renaissance démocratique du continent.

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Le procès Gbagbo et le procès Habré. Une concomitance pleine d’enseignements.

La CPI est-elle légitime pour juger pénalement les dirigeants africains. 4ème partie

La concomitance du procès Habré et du procès Gbagbo symbolise une Afrique qui progresse, en luttant contre elle-même, pour surmonter la déchirure interne qui entrave son historicité. Ce double procès complémentaire dessine le nouveau visage de la nouvelle Afrique du XXIème siècle qui est en train de construire son unité politique dans le consensus sur la limitation du pouvoir par les droits de l’homme et la subordination de l’Etat aux besoins de la société. Cette nouvelle Afrique s’émancipe en triomphant d’elle-même par une remise en cause critique de ses forces intérieures d’inertie. Cette introspection critique qui responsabilise et libère, bat en brèche l‘antique habitus d’extraversion et de  déresponsabilisation défendu par les anti-CPI. Ces derniers en sont encore, 60 ans après les Indépendances des Etats africains, à stigmatiser l’ancien colonisateur pour camoufler les responsabilités endogènes quant à la gouvernance calamiteuse et à la violation massive des droits humains sur le continent.

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