Articles par balises :Parti politique

Prendre parti pour la Nation et la République, en démocratie, n’est pas être partial.

Relativement à la consistance des représentations mentales qui permettent de soutenir la Cité, l’un des effets délétères de la dérive ethno-nationaliste initiée dans les années 1990 dans notre pays,  est la crise du sentiment républicain, de la conscience de l’intérêt général et du bien commun dans une partie non négligeable de notre société civile et de notre société politique.

Repliés sur nos identités communautaires, nos ambitions personnelles et nos intérêts particuliers désormais absolutisés, il semble que nous  ayons perdu de vue l’intérêt général et le bien commun qui nous réunissent dans un même corps politique par delà nos différences et nos divergences. Il semble que nous soyons devenus aveugles à ces références ultimes qui garantissent  nos intérêts particuliers et nos biens privés.

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Côte d’Ivoire : réfutation des propos du député Camara Loukimane par un citoyen ivoirien.

Mr le Député Camara Loukimane, suite à vos propos dans le quotidien ivoirien Soir-info du 31-01-2018, je vous interpelle sur trois points en ma qualité de citoyen ivoirien.

Je vous interpelle sur la fonction des partis politiques, sur celle du député en tant que représentant de la Nation, et sur la candidature probable du président de l’Assemblée nationale à la présidence de la République en 2020. Je conteste vos propos sur ces trois points.

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L’échec des « marées populaires » du FPI en Côte d’Ivoire, signe de la maturation démocratique du peuple ivoirien.

Soutenus par la culture démocratique des peuples dans les pays avancés, les réquisits démocratiques de séparation des pouvoirs et des sous-systèmes sont respectés par les divers protagonistes politiques et sociaux qui évitent de franchir chacun leurs plates-bandes respectives dans le libre affrontement des intérêts et des représentations.

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Le fiasco de la marée populaire de Mélenchon en France, cas d’école éclairant pour la Côte d’Ivoire.

Le fiasco, samedi 26 mai dernier, de "la marée populaire" promise par Mélenchon et sa "France insoumise" est un cas d'école. Il schématise, en qualité d’exemple historique, l’échec d'une tentative d'instrumentalisation politique des mouvements sociaux et des revendications syndicales par un parti populiste d’obédience révolutionnaire essayant de conquérir le pouvoir par la rue après une défaite électorale. La culture démocratique du peuple français a préservé le pays contre cette escroquerie politique. Conscients de leurs attributions respectives dans le jeu démocratique, le peuple français ainsi que la majorité des syndicats et des organisations associatives ont refusé de se prêter aux tentatives d'instrumentalisation politique perpétrées par un parti. En Côte d'Ivoire, le Front Populaire Ivoirien, un parti d’obédience populiste,  et ses diverses filiales, dont EDS est le faux-nez, sont passés maîtres dans cette escroquerie politique.

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Comment préserver la démocratie ivoirienne contre le péril identitaire et populiste ?

Pour respecter le critère démocratique de souveraineté du peuple et de liberté du choix politique, relativement à la problématique du parti unifié RHDP, il faut donner la parole aux bases partisanes. En Côte d’Ivoire, les parties prenantes de cette coalition politique en appellent, à juste titre, au respect de ce principe cardinal de la démocratie.

Néanmoins, dans les démocraties républicaines pluralistes, le respect de ce principe est soutenu par le sentiment partagé de citoyenneté dans la société civile et la société politique. La culture de la citoyenneté conduit à voir en l’Autre un égal. Elle fait de la garantie de la liberté et de l’égalité des membres de la cité le fondement de la légitimité du pouvoir politique. Le sentiment de citoyenneté et la conviction républicaine forment la substance de la souveraineté populaire. Ils constituent l’assurance de l’action démocratique des partis.

Un parti politique pourrait-il, pour cela, refuser de consulter sa base dans une démocratie républicaine pluraliste, quand sa haute direction estime qu’en raison d’une crise interne de citoyenneté, cette consultation risquerait de mettre en péril la pérennité idéologique et programmatique du parti et de porter atteinte à la sauvegarde de l’intérêt national?

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Côte d’Ivoire : l’exemplarité du RDR autour du programme politique et du projet sociétal de l’houphouëtisme.

L’affrontement politique africain est habituellement caractérisé par une dérive personnaliste et une confusion idéologique. La problématique politique capitale du continent, depuis son ouverture à la démocratie multi-partisane, est donc celle du recentrage idéologique, programmatique et sociétal de l’affrontement politique. Sur ce plan, la gouvernance du RHDP ivoirien  a innové en se situant, depuis 2011, résolument au centre-droit, et en appliquant un libéralisme social d’inspiration houphouëtiste, marqué  par l’intervention de l’État agissant comme acteur de développement dans le cadre de l’économie libre de marché.

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Côte d’Ivoire : les leçons de l’accord de principe créant le parti unifié RHDP.

En considérant, sous la perspective  de la substance, cet  accord consacrant formellement l’avènement du Parti unifié RHDP, tirons-en les enseignements et les conséquences pratiques possibles.

L’accord de création du parti unifié innove en instaurant de nouvelles normes sur l’échiquier politique ivoirien. Il redonne la priorité  à  l’intérêt général et au Bien commun dans l’affrontement politique. Il montre que cet affrontement n’est pas seulement déterminé par les intérêts particuliers partisans et les stratégies d’appareils.

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Présidentielle 2020: le synopsis critique des forces politiques en présence en Côte d’Ivoire.

En Côte d’Ivoire, deux forces politiques aux profils marqués et spécifiques se dégagent de la dynamique des affrontements résultant de la guerre de succession et de la précocité de la campagne électorale qui s’en est suivie.

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Côte d’Ivoire : unifier le PDCI et le RDR, est-ce liquider le PDCI-RDA et Houphouët-Boigny ?

Vouloir unifier le PDCI et le RDR, est-ce vouloir liquider le PDCI-RDA et Félix-Houphouët-Boigny ou est-ce, au contraire, vouloir assurer institutionnellement la pérennité de son esprit et de son projet sociétal?  Peut-on identifier la volonté d’unifier le PDCI et le RDR à une volonté de liquider le PDCI-RDA  et in fine, de liquider Houphouët-Boigny, comme le suggère son biographe Frédéric Grah Mel, dans un interview à Jeune Afrique (cf : édition numérique du 29-01-2018) ? Porté par ce syllogisme effrayant, ce procès d’intention est-il politiquement fondé en raison ?  

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Côte d’Ivoire. Le projet de coalition PDCI-FPI : quiconque oublie son passé est condamné à le revivre.

Rendant compte de la rencontre Affi-Bédié, l’édition numérique du journal panafricain Jeune Afrique souligne, en son édition d’hier, que « le FPI ne cache pas son ambition de voir le PDCI prendre la tête d’une coalition anti-Ouattara, à deux ans de la présidentielle 2020 ». Selon Konaté Navigué, président de la Jeunesse du FPI, « la Côte d’Ivoire se porte mal. Il faut que le PDCI sauve la Côte d’Ivoire », ajoute le journal.

Ainsi, ayant échoué  dans sa tentative de réforme social-démocrate du parti, et semblant s’être repositionné sur une ligne confessionnelle  dans la lutte pour la conquête du pouvoir d’Etat en 2020, le FPI tendance Affi N’Guessan escompte enrôler le PDCI comme tête de pont dans un front de salut national anti-Ouattara.

Ces thématiques situent le FPI de Affi N’Guessan aux extrêmes des obédiences idéologiques entre lesquelles se partagent les partis dans les Etats modernes.  Le projet de coalition qui ambitionne d’enrôler  le PDCI dans une tentative de reconquête du pouvoir en 2020 est la nouvelle mouture d’une coalition identitaire et populiste. Elle n’est qu’une nouvelle version de la coalition de l’opposition (CNC) de 2015.  Elle demeure fidèle à sa ligne antidémocratique : celle de la lutte de libération nationale contre un ennemi de la Côte d’Ivoire. Elle mobilise, à cette fin, sa stratégie habituelle qui repose sur trois volets : le populisme, le nationalisme identitaire et le confessionnalisme.

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La similitude des problématiques de la coalition ivoirienne RHDP et de la coalition allemande CDU-SPD.

En Allemagne, un compromis de circonstance est en passe d’être conclu entre conservateurs et sociaux-démocrates allemands, entre deux partis de centre-droit et un parti de centre-gauche pour conjurer un danger commun : l’avancée politique de l’extrême droite identitaire adepte du nazisme. Un compromis est donc en passe d’être conclu au nom de l’intérêt général qui transcende les intérêts particuliers partisans afin de sauvegarder l’unité et la pérennité de la Nation. Le journal Le Monde note, à propos de ce compromis, que « s’il constitue l’ébauche d’un programme de gouvernement pour les quatre ans à venir, il s’agit avant tout d’un compromis de circonstance qui vise à éviter ce que les dirigeants des trois partis, à l’instar d’une majorité d’Allemands, redoutent au plus haut point : la tenue de nouvelles élections, quelques mois seulement après celles du 24septembre, qui ont vu l’extrême droite entrer au Bundestag pour la première fois depuis la seconde guère mondiale ». Pour rendre possible un tel compromis, chacun des deux camps a dû reculer sur certains points relativement aux visions sociopolitiques et économiques opposant la droite libérale et la gauche socialiste « tout en veillant à imposer sa propre marque ici et là ».

 A supposer que les dirigeants politiques et les ivoiriens aient tiré pleinement toutes les leçons de l’amère expérience de l’exercice du pouvoir d’Etat par l’extrémisme de droite et de gauche rassemblé sous le nationalisme identitaire et le populisme révolutionnaire , la menace de son retour politique impose, au PDCI au RDR et aux divers partis de la coalition RHDP, un compromis de circonstance dans le projet de parti unifié. En Côte d’Ivoire, ce compromis de circonstance devrait être facilité parce qu’il réunit des partis libéraux du centre droit à la différence de la grande coalition allemande qui réunit deux partis de centre-droit et un parti de centre-gauche.

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Côte d’Ivoire : Partis politiques ivoiriens, présentez-nous vos cartes d’identité.

Citoyens ivoiriens, nous sommes plus que jamais appelés au devoir de vigilance. Nous devons exiger de notre classe politique les identifications partisanes et les clarifications idéologiques requises par le jeu politique démocratique. En démocratie, il est du devoir du citoyen de veiller sur la chose publique et de se sentir responsable de son gouvernement. Cette vigilance critique citoyenne est plus que nécessaire pour sauvegarder la paix sociale et la stabilité politique en notre pays.  Phénomène inédit, jamais vue dans aucune démocratie du monde, la campagne électorale pour la Présidentielle 2020 est officieusement déjà lancée, à trois années d’écart de la date officielle. Inaugurée par une guerre absurde de succession, la précocité du phénomène signifie que les passions sont exacerbées, que la désinformation risque de se substituer à l’information, et que sur le long terme, le viol des foules par la propagande politique tentera de circonvenir les électorats ivoiriens. La vigilance critique individuelle et collective est donc de mise.

Il importe de contribuer à la formation d’une opinion publique responsable qui puisse préserver la déclaration de la volonté générale et qui puisse la protéger contre toute tentative de déformation et de capture factionnelle. Cette vigilance critique nous permettra d’éviter une réédition de la catastrophe de la présidentielle de l’an 2000 dont 2010 ne fut que la conséquence logique.

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Côte d’Ivoire : comment reconstruire la représentativité sociale de nos partis politiques pour en finir avec le tribalisme ?

Comme je l’ai souligné dans une contribution précédente, le PDCI-RDA, qui regroupa l’ensemble de partis politiques ivoirien sous le régime de parti unique, fut un parti de planteurs, de cheminots, de fonctionnaires, d’instituteurs, de travailleurs du secteur privé, de commerçants, d’entrepreneurs, d’ouvriers, de dockers et j’en passe. Les syndicats qui s’affilèrent au PDCI-RDA représentèrent les intérêts de corporations professionnelles. La représentativité du PDCI-RDA était donc sociale. Elle n’était pas communautaire et ethnique.

 Lors de l’instauration du multipartisme dans les années 1980 les nouveaux partis politiques ivoiriens naissant de la matrice commune du PDCI-RDA auraient dû se restructurer sur cette base sociale du parti-unique. A partir de leur conscience de classe encore vivante, les diverses catégories sociales ivoiriennes auraient pu se rassembler dans de nouveaux  partis politiques incarnant les différentes obédiences idéologiques de la droite libérale et de la gauche socialiste représentant et défendant des intérêts sociaux catégoriels divergents

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Franklin Nyamsi accuserait-il le gouvernement ivoirien de vouloir repousser la date de la présidentielle 2020 ?

Suite aux propos du Président du Président de l’Assemblée nationale appelant à l’apaisement et soulignant n’être pas intéressé par une candidature à la présidentielle 2020,  Franklin Nyamsi a cru bon de se livrer à une explication de texte. Il ressort de cette explication que la présidentielle de 2020 est, comme l’exprime ce néologisme, une « occupation constitutionnelle »  du Président de l’Assemblée nationale que ce collaborateur érige en contrôleur constitutionnel légitime  de cette date. Dans cette explication du propos du PAN, Franklin Nyamsi insinue, de manière absconse, à travers ses hypothèses, l’allégation arbitraire selon laquelle certaines personnes, que l’on imagine aisément dans le contexte actuel, s’institueraient en « propriétaires naturels » de la date de la Présidentielle 2020. L’allégation d’appropriation privée de la date  de la Présidentielle 2020 , véhicule en creux cette accusation grave qui peut être assimilée à une diffusion de fausses nouvelles: ces personnes seraient désireuses de repousser l’élection présidentielle de 2020 à une date ultérieure selon un agenda caché que la candidature de Guillaume Soro dérange.

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Côte d’Ivoire : l’aile politique des FN de Guillaume Soro doit déclarer son identité politique.

La thématique de la réconciliation nationale ne saurait guère tenir lieu d’offre partisane et encore moins de programme politique du candidat des Forces Nouvelles, pour l’élection présidentielle de 2020. La réconciliation est une demande judiciaire. Elle est adressée aux juges et non pas aux politiciens. La problématique centrale de cette campagne présidentielle prématurément ouverte est que les offres politiques correspondent aux demandes sociales des Ivoiriens. Le peuple ivoirien a besoin de savoir ce que les partis et les groupes politiques en compétition pour l’exercice du pouvoir en 2020, lui proposent relativement à ses demandes sociales catégorielles, à la politique intérieure et extérieure, au développement économique endogène, au service de  l’Intérêt général et du bien commun. Le groupe Guillaume Soro est appelé à jouer sa partition sur ce registre.

Ayant visité dans son "Orthodoxie du soroïsme" la compilation d’idées que Franklin Nyamsi, l’intellectuel organique du groupe, propose en guise de grandes lignes du soroïsme destinées à guider l’action politique du candidat des FN, j’ai découvert un écrit apologique relevant du culte de la personnalité. Je n’y ai trouvé aucune ébauche d’une Weltanschauung politique, d’une vision du monde, d’une offre politique, d’un courant idéologique libéral, socialiste, ou conservateur.

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