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Le RHDP est l’héritier de l’houphouëtisme en Côte d’Ivoire.

Quel est l’héritage politique légué aux Ivoiriens par le père fondateur de la Côte d'Ivoire moderne que le PDCI-RDA se devait de préserver et de renforcer? Était-ce un nationalisme modernisateur articulé par les principes républicains et démocratiques de citoyenneté, de respect de la diversité sociale et de dialogue des cultures? Était-ce un nationalisme antimoderne articulé par l'ethnicité et le refus de la diversité sociale et culturelle ? Quelle force politique est aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, dépositaire de l’houphouëtisme par le discours  et les pratiques politiques?

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Les mensonges de Moïse Lida Kouassi, manipulateur éhonté de la mémoire de Félix Houphouët-Boigny

A coup de mensonges éhontés et de falsifications, Moïse Lida Kouassi tente de réécrire l’histoire de notre pays en réinterprétant l’houphouëtisme selon sa propre vision communautariste de la société civile de la société politique et de l’État. Selon Lida Kouassi, la représentation nationale sous Felix Houphouët-Boigny était de type communautaire. Elle serait fondée sur la fusion communautariste du représentant et du représenté. Selon lui, la représentativité du PDCI-RDA sous le régime de parti-unique était de type ethnique. Le député Dida, Agny, Abbey, membre du PDCI-RDA était choisi par le parti, selon son appartenance ethnique, pour aller parler au nom de sa communauté à l’Assemblée nationale.

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La question de la responsabilité politique du gouvernement FPI dans la crise post-électorale ivoirienne 2010.

En démocratie l’État est responsable de sa société. Réciproquement le citoyen est responsable de son État et de son gouvernement. Le gouvernement répond du bien-être et du mal-être de la population. C’est une obligation politique. Cette responsabilité irréductible a justifié la récente interpellation du gouvernement RHDP par certaines organisations associatives et par certaines ONG relativement à la problématique des déguerpis de la SICOGI.

Cette responsabilité de principe fonde l’impératif de reddition périodique des comptes. Elle est spécifique et distincte de la responsabilité pénale de type judiciaire. Il s'agit d'une responsabilité politique. Aucun gouvernement ne peut et ne doit en être exempté car tous les gouvernements sont tenus de répondre  de leur charge envers la population. Un gouvernement est politiquement fautif quand il se décharge de cette responsabilité civique.

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Le RDR, modèle local de démocratie en Côte d’Ivoire.

La démocratie pluraliste souligne Pierre Rosanvallon « consiste dans une expression saine et ouverte des conflits d’intérêts et des différents d’appréciation ».La démocratie accepte la divergence des intérêts et des opinions. Elle institutionnalise le conflit et son règlement. La vie des partis politique et la  compétition électorale s’organisent sur cette base.

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Côte d’Ivoire : adopter l’accord de principe du parti unifié RHDP, c’est le créer.

La décision commune du Président Henri Konan Bédié et du Président de la République Alassane Ouattara, de transformer la coalition RHDP en parti unifié est désormais  officiellement actée  à travers un accord politique matérialisé par un texte doublement signé. Il importe de déterminer la signification de cette décision politique capitale.

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RHDP : les avantages politiques évidents de l’unification.

En démocratie multi-partisane, la formule de la coalition-unification, le caractère inclusif du discours et du projet sociétal partisan sont les conditions de possibilité de la majorité électorale, car chaque parti politique est, par essence, minoritaire. Dans le cas d’espèce du RHDP, l’unification permet de construire, face à la concurrence politique qu’instaure la démocratie multi-partisane, un bloc libéral pérenne structuré par le programme politique et le projet sociétal de l’houphouëtisme.

Un parti politique est, comme l’indique sa dénomination de parti (pars),  une partie d'un tout. Il ne peut, en tant que tel, exprimer la Nation entière et représenter toutes les catégories de la société. Il ne représente politiquement qu’une partie de la société dont il défend les intérêts et les valeurs.  Du fait de cette nature ontologique, il est a priori électoralement minoritaire dans le cadre d’un régime de démocratie multi-partisane. Il doit conquérir la majorité électorale à l’aide d’un discours républicain rassembleur, d’un programme politique et un projet sociétal inclusifs.

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La responsabilité des élites politiques face au péril nationaliste en Côte d’Ivoire.

Les sociaux-démocrates viennent de sauver la Grande coalition dirigée par Angela Merkel pour préserver le pays contre l'ethno-nationalisme, parce c’est bien ainsi qu’il faut considérer le parti nazi, à nouveau présent dans le paysage politique allemand. Pour sauvegarder le bien commun contre le péril nationaliste, le SPD a refusé de déstabiliser l'exécutif pourtant libéral, c'est-à-dire d'une obédience idéologique de droite. Des compromis ont été négociés entre les parties prenantes de la Grande coalition sur la base de discussions programmatiques. A la suite de ce débat, des portefeuilles ministériels ont été répartis afin que puisse être mis en œuvre un programme commun de gouvernement, constitué par une synthèse de mesures libérales et de mesures sociales. En démocratie représentative, le pouvoir d’Etat et les ministères sont les moyens de réaliser un programme politique qui sert le bien commun du pays et les intérêts individuels et collectifs des  populations.

Cette décision des responsables politiques de la gauche centriste allemande illustre ce qu’est la responsabilité politique partisane. Elle devrait nous inspirer en Côte d'Ivoire. Motivés par une conception autocratique du pouvoir et une vision étriquée de l'alternance, certains chefs de factions du parti libéral conservateur de centre droit ivoirien  sont disposées à s'allier à des nationalistes extrémistes antilibéraux pour déstabiliser un exécutif de centre-droit dont ils sont eux-mêmes partie-prenantes. Ce cas d’école ivoirien est symbolique.

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Présidentielle 2020. L’hypertrophie du débat procédural en Côte d’Ivoire : encore une arnaque politique?

La légitimité démocratique est constituée par le respect concomitant et simultané des procédures et de la substance de la démocratie. Elle résulte de la considération accordée à la lettre, en même temps qu’à l’esprit, des institutions.  De la conformité aux procédures et à la lettre des institutions, résulte la légalité. De la déférence à la substance et à l’esprit des institutions, procède la légitimité. Les procédures sont le vestibule de la substance de la démocratie. Se soucier des procédures, et négliger la substance de la démocratie, est réduire la démocratie à la légalité. Dans ce cas, la conformité à la lettre du fonctionnement des institutions peut recouvrir la trahison de leur esprit. Adolf Hitler accéda légalement au pouvoir. Le fonctionnement impeccable des procédures du vote ne saurait garantir, à lui seul, l’élection démocratique contre le détournement de la déclaration de la volonté générale.  Les électeurs doivent connaître les identités et les programmes des partis, et des candidats, qui sollicitent leur vote pour que le respect des règles de fonctionnement des institutions d’impartialité puisse effectivement empêcher le détournement de la volonté populaire vers des intérêts particuliers partisans.

En réduisant la problématique démocratique ivoirienne au débat procédural,  ne néglige-t-on pas les questions de fond qui concernent l’identité des partis, leurs programmes et projets ?

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Côte d’Ivoire : le PDCI peut-il « aller prendre le pouvoir avec qui acceptera de venir à lui » ?

Le PDCI « ira prendre le pouvoir avec qui acceptera de venir à lui ", dit Charles Konan Banny, l’une des figures emblématique du courant identitaire du parti. D’un point de vue purement démocratique, ce propos est-il politiquement rationnel ?

Pour interpeller de manière critique la pertinence de ce propos, il importe, tout d’abord, de préciser qu’en démocratie le pouvoir du peuple est inappropriable. De même que tous les partis politiques ivoiriens, le PDCI ne pourra pas « aller prendre » le pouvoir parce que la Côte d’Ivoire est une démocratie. Le pouvoir du peuple est inaliénable. Il n’est la propriété de personne.

 Ce point étant précisé, il faut en convenir, le choix de ses alliés dans la compétition électorale, en vue de sa sélection par le peuple à travers le vote majoritaire, est une prérogative inaliénable du PDCI. Le PDCI  peut donc bel et bien  s’allier « avec qui acceptera  venir à lui». Néanmoins, n’étant pas propriétaire du pouvoir démocratique ivoirien, il ne peut pas « aller prendre le pouvoir « avec qui acceptera de venir à lui ». Charles Konan Banny aurait donc dû dire que « Le PDCI s’alliera avec qui acceptera de venir à lui  pour solliciter le vote majoritaire des Ivoiriens».

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Martin Schulz, Jacob Zuma et Laurent Gbagbo : priorité aux intérêts du parti ou priorité aux intérêts personnels ?

Après avoir été la cheville ouvrière du contrat de compromis de la nouvelle grande coalition CSU/CDU-SPD à venir en Allemagne, Martin Schulz, le chef du SPD, a décidé spontanément et volontairement de renoncer à son poste de Ministre au sein de cette nouvelle coalition. Selon ses dires, il a en ainsi décidé afin de démontrer que les intérêts et l’intégrité du parti doivent avoir la priorité sur les intérêts particuliers et les ambitions de son chef et de ses dirigeants.

En Afrique du Sud, Jacob Zuma, le chef de l’ANC, accusé de corruption, vient de démissionner sous la pression du parti après avoir résisté durant de longues années. Selon ses dires, il en a ainsi décidé afin de sauvegarder l’intégrité du parti, pour éviter que des morts provoquées par son refus de démissionner, n’entachent son nom, et aussi parce qu’il situe ses intérêts particuliers derrière ceux du parti. Mais Jacob Zuma ne se reconnaît coupable de rien. S’estimant innocent en dépit des preuves judiciaires documentées de sa corruption et du népotisme de son régime, il ne consent pas en conscience à sa culpabilité politique et s’estime victime d’une injustice.

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Le tribalisme d’Etat en Afrique Noire, version communautaire du système des dépouilles républicaines.

Le dévoiement de la démocratie républicaine en démocratie communautaire conduit nécessairement au népotisme et au tribalisme d’Etat. Ces deux fléaux sont les  formes sous lesquelles se traduisent les dépouilles,  autrement dit le partage politique des ministères régaliens et des postes de la haute administration,  dans les démocraties à représentativité communautaire. « Le système des dépouilles (spoils system) est un principe selon lequel un nouveau gouvernement devant pouvoir compter sur la loyauté partisane des fonctionnaires substitue  ceux qui sont en place par des fidèles. » 

En démocratie républicaine le parti qui conquiert la majorité électorale durant une présidentielle gouverne pour réaliser son programme politique et économique. Il lui faut, à cette fin, confier les ministères régaliens et les postes stratégiques de la haute administration aux membres loyaux et technocratiquement compétents du parti. C’est la tradition des dépouilles républicaines.

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Côte d’Ivoire : ce que le pluralisme démocratique ivoirien doit redevenir.

En Côte d’Ivoire, notre pluralisme démocratique trace obstinément son chemin sur la voie de son perfectionnement. Il est toutefois assailli par de nombreux maux qui sont loin d’être une irréversible fatalité. La mémoire de ce qu’était ce pluralisme à l’aube de l’Indépendance de notre pays, nous convainc de la contingence de cette situation pathologique. Nous pouvons y remédier en nous réappropriant, aujourd’hui, l’esprit du volontarisme démocratique et républicain qui anima les pères de notre indépendance politique et structura leur combat. Faisons donc l’état actuel des lieux pour discerner clairement l’urgence qui s’impose à nous et en imaginer les solutions.

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Laurent Gbagbo fut-il un démocrate ? 2ème partie

Laurent Gbagbo n’a pas combattu pour ouvrir la Côte d’Ivoire au multipartisme afin d’instaurer, pour de bon, la démocratie en faisant des trois principes cardinaux de ce régime les maximes suprêmes du pouvoir d’Etat et les lois de la politique en Afrique. Affilié idéologiquement au socialisme révolutionnaire nationaliste de type léniniste-stalinien, sa conversion à l’élection démocratique fut de nature opportuniste et tactique autant que stratégique. A défaut de la voie révolutionnaire qui n’est plus dans l’air du temps, l’élection démocratique fut pour Laurent Gbagbo  un moyen d’accéder légalement  au pouvoir pour installer une dictature de classe. Les massacres de masses perpétrées par ses milices et ses escadrons de la mort contre les catégories sociales désignées comme ennemis, accomplirent l’œuvre d’élimination des ennemis de classe  qui est inhérent au projet révolutionnaire du socialisme de type léniniste stalinien. Ce fut en même temps un travail d’éradication  qui satisfaisait le projet de purification ethnique contenu dans le nationalisme ethnique,  second visage sombre du national-socialisme du FPI. Fidèle à sa conception du peuple comme peuple ethnique, le combat « démocratique » révolutionnaire de Laurent Gbagbo a nécessairement accouché d’une dictature communautaire  désireuse de libérer la Côte d’Ivoire en la purifiant des concitoyens désignés comme étrangers.

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Comment l’opposition ivoirienne devrait-elle jouer son rôle de contre-pouvoir face au gouvernement ?

Le mot du Premier Ministre Kablan Duncan et la question de la responsabilité du personnel politique ivoirien. 2ème partie

La mise au point faite par le premier Ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan le Mardi 12 janvier dernier, amène nécessairement à évaluer, d’un point de vue qualitatif  la gouvernance du parti au pouvoir et l’activité de contre-pouvoir des partis d’opposition. Le gouvernement libéral ivoirien gouverne-t-il comme il se doit en démocratie électorale représentative? L’opposition dite socialiste ivoirienne s’oppose-t-elle au gouvernement comme  il se doit dans ce type de régime ?

En démocratie électorale représentative, un gouvernement d’obédience libérale doit gouverner selon les principes du libéralisme. Une opposition d’obédience socialiste doit s’opposer au gouvernement avec les principes du socialisme. Cette règle d’or explique, en France, le désaveu du gouvernement socialiste français actuel auquel son électorat reproche de gérer le pouvoir comme un gouvernement libéral.  En posant la question de la qualité  du mode sous lequel le gouvernement et l’opposition politique s’exercent en Côte d’Ivoire, nous évaluons donc ces deux représentants  du pouvoir démocratique selon leurs capacités respectives à répondre aux réquisits des obédiences dont elles prétendent se réclamer.

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Le mot du Premier Ministre Kablan Duncan et la question des responsabilités du personnel politique ivoirien.

En démocratie « les partis au pouvoir doivent gérer le pouvoir et l'opposition doit s'opposer »

Monsieur Pascal Affi N’guessan, le président du FPI, n'a pas présenté sa candidature à la magistrature suprême de l’Etat ivoirien en vue de participer au gouvernement en cas de défaite à l’élection présidentielle. Il l’a fait en tant que candidat d’un parti d’opposition désireux de gagner l’élection pour  prendre le gouvernement afin de mettre en œuvre le programme politique qui était le sien et celui de son parti.

L’absence du FPI au gouvernement, absence que d’aucuns tentent de présenter implicitement comme une cruelle désillusion infligée à un concurrent par un adversaire retors, s’explique par le strict respect des règles de jeu de la démocratie électorale. En démocratie électorale représentative, le parti qui obtient la majorité du vote lors d'une élection présidentielle, prend le gouvernement en vue de gérer le pouvoir du peuple dans le sens des aspirations fondamentales et des intérêts supérieurs de ce peuple. Minoritaires, ses concurrents exercent leur part du pouvoir politique en contrôlant le gouvernement,  en critiquant ses actions de manière constructive.

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