Articles par balises :Kant

“L’AFRIQUE ET SON AUTRE, LA DIFFÉRENCE LIBÉRÉE”

Professeur Dibi Kouadio Augustin

Professeur Titulaire de Philosophie

Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody,

Abidjan (Côte d’Ivoire)  

 

ALLOCUTION DU PROFESSEUR DIBI A L'OCCASION DE LA DEDICACE DE SON LIVRE

"L'AFRIQUE ET SON AUTRE, LA DIFFERENCE LIBEREE"

"Si la seule prière que tu faisais dans ta vie était de dire merci, ce serait suffisant", ainsi s'exprimait Maître Eckhart dans un de ses sermons. Comment avant tout ne remercierais-je pas les Nouvelles Editions Balafons d'avoir œuvré avec autant d'art que le graveur quand il trace ses lettres, afin d'offrir  à l'écrit qui nous rassemble le printemps de la vie!

Lire plus …

La dialectique du moi et de l’Autre. Une contribution du Dr Sahidi Bilan de l’Université de Sunderlans. Londres

Dr.phil.Sahidi Bilan

Senior Lecturer Undergraduate.

 Programme Manager University of Sunderlans in London.

La dialectique du moi et de l’Autre

 La première partie de ce texte a révélé le rapport d’extériorité extrême dans lequel l’Afrique et l’Occident se trouvent. Le rapport d’assimilation de l’Afrique par l’imposition des modèles de développement économique et politique a conduit plus à l’éloignement des deux pôles qu’à leur rapprochement ou unification. Il nous semble que les deux pôles sont dans un rapport dans lequel la différence est devenue, pour ainsi dire, indifférente, parce que la différence est atrophiée. l’Autre est perçu comme une pure et simple extériorité et même frappé d’anathème.

Si la différence est ossifiée au point qu’elle semble n’être reliée à rien, parce qu’elle n’existe que pour soi-même, n’est-ce pas la solitude qui finit par s’installer, car l’indifférent est devenu amorphe, rigide. Dans cette solitude de l’indifférent, c’est la monotonie qui devient le décor. L’indifférent comme tel s’éclipse car il est tout et il n’est rien à la fois. Ceci est aussi valable à l’autre pôle de la relation, c’est-à-dire le moi ou l’ego. En d’autres mots, si le moi est absolument un moi, ce qu’il a perdu la détermination d’être un moi. Pareillement, si le diffèrent, c’est à dire l’Autre est complétement différent, Autre, il n’est alors plus un différent.

Lire plus …

Côte d’Ivoire. Pratiquer la realpolitik de la prudence : un viatique existentiel pour le PDCI et le RDR.

Pratiquer la realpolitik de la prudence consiste, au sens aristotélicien du terme, en ce que l’habileté soit reprise et tirée du bon côté par la vertu morale. Ce conseil pragmatique de la raison  politique devrait être, pour le PDCI et le RDR, un viatique existentiel indispensable. La configuration de la situation politique de la Côte d’Ivoire les oblige à se réapproprier cette realpolitik démocratique, union de la politique et de la morale. Ces deux partis devraient, dans la lutte politique qui les oppose, concilier « la prudence du serpent » à « la simplicité de la colombe » comme le conseille le philosophe Emmanuel Kant. Le philosophe souligne, dans son opuscule Le projet de paix perpétuelle, que « la droiture vaut mieux que toute politique » et que  cette proposition théorique  est « la condition inéluctable de la politique ». Pour opérer des choix politiques gagnants dans la recomposition du champ politique ivoirien, le PDCI et le RDR devraient unir la préoccupation d’efficacité à celle de rigueur morale, allier le souci d’habileté au souci de droiture. Cette combinaison qui définit la prudence est la vertu cardinale de l’homme politique, dit Aristote. Elle devrait, s’ils s’en montrent capables, assurer leur salut. Ils devraient, pour cela, s’interdire de chevaucher, par calcul électoraliste, les monstres féroces du nationalisme identitaire, du confessionnalisme et de l’hubris du pouvoir au visage terrifiant de Méduse Gorgone.

Lire plus …