Articles par balises :Jean Ping

Les causes profondes de la crise des Cours constitutionnelles en Afrique Noire.

thumb_1636En démocratie, la Cour constitutionnelle est l’organe de la Nation. Elle incarne temporellement son unité, son indivisibilité et sa pérennité. La Nation, au sens démocratique du terme, est la figure abstraite transcendante du peuple-principe qui rassemble, dans la citoyenneté, le peuple pluriel. Comme le souligne Pierre Rosanvallon, la Cour constitutionnelle matérialise la Souveraineté de ce peuple-principe. Elle lui donne du contenu en veillant quotidiennement à ce que les pouvoirs exécutifs et législatifs s’exercent dans le respect des droits fondamentaux des individus et des collectivités et des valeurs fondatrices de la démocratie. « Les Cours constitutionnelles, fait remarquer Pierre Rosanvallon, sont pour cela au premier chef les grands  témoins de la fiction démocratique ». 

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La crise des Cours Constitutionnelles et des Commissions Électorales Indépendantes

Siège de la Ceni à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John BompengoUne menace contre la démocratie en Afrique Noire ?

Du Gabon au  Tchad, en passant par les deux Congo, le Burundi, le Zimbabwe, l’Ouganda, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Nigeria, Madagascar pour ne citer qu’eux, en ces pays qui traversent ou qui ont traversé des crises post-électorales aigües, les Cours constitutionnelles et  les  Commissions Electorales Indépendantes sont frappées par une crise de confiance. On les accuse de rouler pour les pouvoirs en place. Elles sont donc récusées dans leur impartialité.

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Les stigmates du syndrome colonial, obstacles à la démocratie en Afrique.

thumb_1614Après le Congo et le Tchad, la crise post-électorale gabonaise délivre une leçon. Les principes  du modèle colonial d’exercice et de conservation du pouvoir ont été réappropriés par les classes politiques en Afrique Noire. Ces principes régentent, jusqu’à nos jours, le gouvernement des Etats postcoloniaux africains. De l’épisode colonial, il est resté une superstructure étatique construite pour perpétuer la domination, une mentalité, un type de conscience, une technique de gestion et d’exercice du pouvoir.

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Crise de succession patrimoniale au Gabon ou crise d’alternance démocratique du pouvoir ?

thumb_1603Pour résoudre la crise politique gabonaise et pour instituer la démocratie au Gabon suffira-t-il de « recompter les voix, bureau de vote par bureau de vote » comme l’exigent Jean Ping et ses partisans, appuyés en cela par la communauté internationale ? Le cacique Jean Ping est-il un démocrate par conviction ? N’est-il pas un clone d’Ali Bongo avec les frasques et le mode de vie ostentatoire de l’héritier en moins ? La guéguerre entre Ali Bongo et Jean Ping oppose-t-elle un dictateur désireux de confisquer le pouvoir et un démocrate déterminé à briser un système de prédation instituée d’Etat? N’est-elle pas, au contraire, celle de deux oligarques qui se disputent le pouvoir par peuple interposé ?

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Au Gabon, le rejet du système vermoulu de prédation.

thumb_1588Ni Ali Bongo, ni Jean Ping mais une transformation substantielle de la politique au Gabon et ailleurs en Afrique pour faire de l’Etat le gardien des libertés individuelles et collectives, le défenseur de l’intérêt général, le serviteur de la société et du bien-être des populations  : c’est la demande de fond qui émerge de la crise post-électorale que traverse le Gabon. Les invectives de l’héritier et du cacique qui se disputent la légitimité électorale occultent cette demande de fond. Elle transparait pourtant dans le cri de révolte d’un manifestant gabonais anti-Ali Bongo "Tous les jours c'est la même souffrance : aller 'puiser' l'eau (aux pompes publiques), s'éclairer avec des lampes-tempête à cause des coupures d'électricité, pas de boulot… Il n'a rien fait pour nous. ». Cet abandon scandaleux du plus grand nombre par le pouvoir gabonais dans un petit pays riche en pétrole et en forêts est autant  le passif d’Ali Bongo que celui de Jean Ping qui continuent pourtant de se disputer le pouvoir en revendiquant chacun la légitimité électorale dans une logique patrimoniale.

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