Articles par balises :Houphouétisme

Au FPI et au PDCI, la convergence des ethno-nationalistes dans la manipulation de l’Houphouëtisme en Côte d’Ivoire.

A l’instar de la fraction ethnonationaliste du PDCI, le FPI national-populiste s’est réapproprié la thématique de la fidélité à l’houphouëtisme, à sa vision sociétale  et son programme politique. La réinterprétation ethnonationaliste de l’houphouëtisme par Moïse Lida Kouassi en est le témoignage patent.

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LE PDCI-RDA, UN TEMPLE DÉSORMAIS SANS SANCTUAIRE

DIBI Kouadio Augustin

Professeur titulaire de Philosophie                                                            

Université Félix Houphouët Boigny de Cocody

LE PDCI RDA, UN TEMPLE DESORMAIS SANS SANCTUAIRE

L’ami, habitué à notre pays et venu ces jours de l’étranger pour nous rendre visite, ne manquera pas, en nous quittant, de garder au plus profond de lui-même, le sentiment suivant : ce pays, manifestement, affectionne de vivre dans l’indifférence du temps sans se soucier une seule seconde des leçons que lui donne, dans le silence et le recueillement des choses, son passé même le plus récent.

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La vision de la Côte d’Ivoire par le PDCI anti-RHDP Parti unifié est-elle houphouëtiste ?

Les éléments de langage et les pratiques de la fraction du PDCI anti-RHDP Parti unifié font légitimement douter de sa prétention à être dépositaire de l’esprit du PDCI-RDA (cf. Ce qu’est l’houphouëtisme, mémoire commune du PDCI et du RDR. Cedea.net, décembre 2017). Comme le FPI, elle identifie de manière significative, conformément à sa vision idolâtre et communautariste du politique, le PDCI-RDA  à un temple, alors qu’un parti politique en démocratie n’est jamais un temple mais une institution de la République.

 Contrairement à la vision sociétale de l’houphouëtisme, celle de la fraction anti- RHDP Parti unifié, comme en atteste ses éléments de langage et ses positions politiques, est fondée sur la séparation et l’opposition de l’ethnicité et de modernité.

La fraction anti-RHDP Parti unifié rejette la nation moderne qui procède nécessairement de l’œuvre intégratrice de l’État, œuvrant au rassemblement de la diversité des peuples dans l’égalité et la citoyenneté sous le régime de la République après la conquête de l’Indépendance.

En son sens moderne, la Nation est l’unité nationale de la pluralité des peuples et des particularismes culturels. Cette acception moderne est la conception houphouëtiste de la nation.  

La nation, que prétend incarner le PDCI identitaire anti-RHDP Parti-unifié, est au contraire une unité imaginaire d’autochtones préexistante à la construction de l’Etat.

Cette fraction récuse pour cela l’Etat national, fondé sur le dialogue entre l’unité et la pluralité, à travers l’intégration de la diversité et la libre expression des particularismes, à partir du 07 août 1960. Elle rejette cet État-national qui procède de la volonté de vivre-ensemble des peuples qui ont conquis collectivement l’indépendance politique dans la lutte anticolonialiste.

Ce refus profond de l’État-national ivoirien, construit au fil du temps par les peuples après la conquête de l’Indépendance de notre pays en 1960, explique la volonté du PDCI identitaire de se coaliser avec le FPI pour engager une seconde lutte d’indépendance, en vue de donner un État aux soi-disant autochtones.

Briser État-nation ivoirien au profit d’un État nationalitaire, tel est le programme politique réel du PDCI anti-RHDP Parti unifié qui invite les Ivoiriens qui se reconnaissent dans sa vision à le rejoindre.

Les alliances qu’il tente ouvertement d’amorcer avec les adversaires les plus résolus de l’houphouëtisme prouvent éloquemment que la dénonciation du RHDP Parti-unifié est une dénonciation de la vision houphouëtiste de la société Ivoirienne

Leur vision est celle de l’ethno-nationalisme et de l’autocratie. Elle n’est en aucun cas démocratique. Récusant l’hétérogénéité de la société et réduisant le pouvoir d’État à un patrimoine lignager et personnel, elle est anti-houphouëtiste.

L'échiquier politique ivoirien demeure donc toujours partagé entre deux forces principales auxquelles il faut ajouter une mouvance d’autocrates soucieux de conquérir le pouvoir d’État pour leur usage personnel et prompts de ce fait à rechercher des « alliances » avec les tenants de l’État communautaire qui favorise la dictature.

Face aux forces réactionnaires anti-démocratiques et anti-républicaines du nationalisme ethnique et du populisme, se dressent donc sur l’échiquier politique ivoirien les forces progressistes démocratiques et républicaines parmi lesquelles comptent aussi les petits partis qui peinent à émerger, à gagner  en visibilité et qui devraient pour cela clarifier leurs discours.

Les forces réactionnaires mobilisent des discours et des pratiques d’exclusion. Elles en appellent à une dévolution monarchique du pouvoir d’État et à l’adoubement, à des alliances modelées sur le regroupement clanique et motivées par le souci d’accaparement du pouvoir. Leur programme politique est d'homogénéiser la société en vue de bâtir une nation communautaire. Leur projet sociétal est d'instituer un État communautaire peuplé d'autochtones dirigé par un autocrate et des représentants lignagers.

Les forces progressistes mobilisent des discours et des pratiques d'inclusion sociale et d'intégration nationale du territoire. Leur programme politique est d'améliorer le régime de démocratie républicaine par des réformes efficientes,  de renforcer la Nation démocratique pour moderniser.

Ce programme consiste à promouvoir l'égalité de condition entre les Ivoiriens, à développer les talents, à mobiliser les génies culturels des peuples pour promouvoir un développement endogène. Il est publiquement  porté, comme il se doit, à la connaissance du peuple souverain à travers le libéralisme de type houphouëtiste que le gouvernement RHDP affiche ouvertement et met en pratique à travers les actes de gouvernance et dans le discours.

L'affrontement politique ivoirien est donc un combat entre nationalistes réactionnaires, autocrates oligarques et libéraux progressistes. Les discours et les actions des protagonistes l'attestent. Il importe d'avoir bien à l'esprit cette dimension de l'affrontement politique ivoirien. C'est une boussole qui doit éclairer nos positions et nos choix respectifs maintenant et en 2020.

 

La vision sociétale incarnée par le PDCI anti-parti unifié est-elle réconciliatrice et pacifique?

Le PDCI anti RHDP Parti unifié vient, depuis quelques jours, de dénoncer solennellement l’accord de création du RHDP Parti-unifié. C’est son droit légitime en tant que courant fractionnel d’un parti démocratique.

 En quête d’une nouvelle coalition, il appelle les Ivoiriens de tous les bords politiques qui partagent « sa vision » de la Côte d’Ivoire à le rejoindre pour construire « une Côte d’Ivoire réconciliée » et « soucieuse des droits, des libertés et du bien-être de ses populations ».

Il est d’abord essentiel de souligner, que la thématique de « la réconciliation nationale » est en Côte d’Ivoire, une démagogie utilisée comme strapontins à des fins électoralistes par certains acteurs politiques aux discours et aux programmes clivants. Je l’ai démontré argumentativement à plusieurs reprises dans cedea.net (cf. « La thématique- valise de réconciliation nationale, arnaque politique du nationalisme communautaire contre la démocratie en Côte d’Ivoire». Cedea.net, 18 Février 2018)

Cette précision étant faite,  passons au crible de la critique, la nature de la « vision » que le PDCI anti-parti unifié appelle les Ivoiriens à rejoindre. Quelle est la nature de cette vision?  Cette vision est-elle démocratique et républicaine ? Est-elle simplement houphouëtiste étant entendu que, fondée à la fois par l’unification citoyenne de la diversité sociale et par le respect des particularismes et de la différence culturelle, l’houphouëtisme est l’expression ivoirienne de la démocratie républicaine?

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RHDP Parti-unifié : le retrait du PDCI identitaire est un coup d’épée dans l’eau.

Que change la dénonciation de l'accord de création du RHDP Parti-unifié par la fraction ethno-nationaliste du PDCI? RIEN !

La réalité politique et la viabilité historique du RHDP Parti-unifié, en tant que rassemblement et union pérenne des forces démocratiques et républicaines ivoiriennes dans la société civile et dans la société politique de notre pays, demeure inentamée.

Désiré et voulu, tant dans la société civile que dans la société politique par les démocrates et les républicains ivoiriens, le RHDP Parti-unifié continue donc d'exister.  Bon nombre d’Ivoiriens y voient un front politique patriotique pérenne contre le nationalisme et le populisme.

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07 Août 1960 : Ce que signifient l’Indépendance de la Côte d’Ivoire et le RHDP parti-unifié.

Que visaient la lutte anticolonialiste des peuples de notre territoire et leur combat pour l’Indépendance nationale? Quels furent  le programme politique et le projet sociétal de Félix Houphouët-Boigny qui dirigea cette lutte au moyen du PDCI-RDA ?

Au moment où, à l’approche des cinquante et huitièmes anniversaires (58 ans) de notre Indépendance nationale, les forces du nationalisme communautaire, une fraction au sein du PDCI de nos jours revendiquent l’héritage politique de l’houphouëtisme, il est essentielle de revivifier la mémoire et les objectifs de la lutte anticolonialiste du PDCI-RDA originel. Il est vital de convoquer publiquement cette mémoire quand ces forces la réinterprètent à leur guise pour réintroduire dans  notre pays l’exclusion, la division, la domination de groupes soi-disant autochtones autant dire un de colonialisme ethnique intérieur. Ce viol de l’esprit de la lutte anti-colonialiste de Félix Houphouët-Boigny et ce dévoiement du projet du PDCI-RDA sont une imposture.

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Les appels à la guerre de la fraction identitaire du PDCI : une imposture contre la Nation et la République en Côte d’Ivoire.

On entend ces jours-ci l’aile ethno-nationaliste du PDCI, un courant identitaire anti-moderniste et anti-libéral d’extrême droite, prétendre représenter le PDCI-RDA qui est un parti libéral de centre-droit. On entend, ces jours-ci, cette fraction prétendre incarner la totalité du peuple ivoirien, appeler les Ivoiriens à se mettre en « rang de bataille », à entrer en résistance contre une soi-disant « dictature », à engager un mouvement de libération nationale contre une invasion étrangère.

Cette fraction anti-moderniste et antilibérale, qui en appelle à la purification ethnique, à l’autochtonie contre la diversité, à l’ethnicité contre la citoyenneté, ment quand elle prétend incarner l’Houphouëtisme, une philosophie politique fondée par l’alliance des cultures ethniques et de la rationalité moderne, qui fait de la citoyenneté et du libéralisme ses credos.

La position et les appels de cette fraction partisane sont une colossale imposture d’un point de vue logique et d’un point de vue politique. Ils trahissent l’Houphouëtisme et constituent aussi une agression contre la Nation et la République en Côte d’Ivoire.

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Côte d’Ivoire : réfutation des propos du député Camara Loukimane par un citoyen ivoirien.

Mr le Député Camara Loukimane, suite à vos propos dans le quotidien ivoirien Soir-info du 31-01-2018, je vous interpelle sur trois points en ma qualité de citoyen ivoirien.

Je vous interpelle sur la fonction des partis politiques, sur celle du député en tant que représentant de la Nation, et sur la candidature probable du président de l’Assemblée nationale à la présidence de la République en 2020. Je conteste vos propos sur ces trois points.

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Le remaniement du gouvernement ivoirien expliqué par le système des dépouilles démocratiques.

« Le système des dépouilles (spoils system) est un principe selon lequel un nouveau gouvernement, devant pouvoir compter sur la loyauté partisane des fonctionnaires, substitue  ceux qui sont en place par des fidèles »,  souligne Pierre Rosanvallon qui attire l’attention sur ce principe des gouvernances programmatiques dans les démocraties républicaines en son ouvrage La légitimité Démocratique. Les fidèles auxquels sont confiés des postes de décision et d'action dans le nouveau gouvernement sont les membres qui s’inscrivent pleinement et agissent, par conviction, dans la ligne programmatique et sociétale du parti majoritaire.

Le rôle fonctionnel d’un parti, en démocratie républicaine pluraliste, est de représenter une base sociale, d’en formuler les demandes, d’en défendre, au niveau politique, les intérêts et les conceptions du bien. Il est d'élaborer cet ensemble en projet sociétal et en programme cohérent de gouvernement.

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La fraction ethno-nationaliste du PDCI, une menace contre la démocratie républicaine en Côte d’Ivoire.

14 voix pour le RHDP parti-unifié et  6 voix contre le RHDP parti unifié sur un total de 20 votants, lors de la Réunion du Bureau politique du PDCI-RDA du 17 Juin dernier et, au final, la déclaration de la victoire des « 6 voix contre », la proclamation de la défaite des « 14 voix pour ». Autrement dit une minorité aurait imposé son choix lors de cette réunion en utilisant des moyens anti-démocratiques. Par la violence, les hués et la confiscation de la parole, une fraction idéologique minoritaire à l’intérieur PDCI-RDA a disqualifié de manière organisée une majorité démocratique. Ce serait la victoire volée de la dictature contre la démocratie à l’intérieur du parti en vue de la présidentielle 2020.

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PORTER LA VUE AU LOIN, EN SOUVENIR DU PRÉSIDENT FELIX HOUPHOUET BOIGNY

DIBI Kouadio Augustin,

Professeur Titulaire de Philosophie

Université Félix Houphouët Boigny

PORTER LA VUE AU LOIN, EN SOUVENIR DU PRESIDENT FELIX HOUPHOUET BOIGNY

Le cours de la vie politique dans notre pays nous révèle une certitude : ramener le divers à l’un, assurer à l’être-ensemble une sève revitalisante en renonçant à l’immédiateté de notre moi, en un mot, construire ce qui enracine dans la longue durée est chose difficile. Mais ce qui est difficile n’est-il pas beau ? Ne permet-il pas  en effet à l’homme de montrer s’il a du fond, de se dépasser afin de répondre à l’appel des cimes ?

En lisant l’actualité politique, tout semble porter à croire que nous ne cherchons pas à véritablement construire. Construire, c’est faire apparaître quelque chose qui se dresse et reste debout, comme pour lancer un défi à la pesanteur.   En ce sens, cet acte invite au moins à lever la tête et à porter la vue au loin,  non à promener le regard autour de soi pour, à l’occasion, chercher à bondir et à réclamer pour soi l’espace, dans la quête d’une consommation effrénée !

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Côte d’Ivoire : l’exemplarité du RDR autour du programme politique et du projet sociétal de l’houphouëtisme.

L’affrontement politique africain est habituellement caractérisé par une dérive personnaliste et une confusion idéologique. La problématique politique capitale du continent, depuis son ouverture à la démocratie multi-partisane, est donc celle du recentrage idéologique, programmatique et sociétal de l’affrontement politique. Sur ce plan, la gouvernance du RHDP ivoirien  a innové en se situant, depuis 2011, résolument au centre-droit, et en appliquant un libéralisme social d’inspiration houphouëtiste, marqué  par l’intervention de l’État agissant comme acteur de développement dans le cadre de l’économie libre de marché.

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Parti unifié en Côte d’Ivoire. L’analyse critique du débat africain (2ème partie). L’affrontement de deux conceptions antithétiques de la démocratie.

Le débat sur le Parti unifié a révélé que deux conceptions divergentes et antithétiques de la démocratie et de l’houphouëtisme s’affrontent au sein du Rassemblement des Houphouëtistes pour la  Démocratie et Paix (RHDP).

Pour le RHDP pro-Parti unifié, représenté à ce débat par Adama Bictogo, la finalité de cette formule politique est de sauvegarder électoralement le modèle houphouëtien afin de réaliser, sur la longue durée, son programme politique économique et social. Ce programme est, somme toute, celui de la démocratie républicaine pluraliste.

Pour le RHDP anti-Parti unifié, représenté par Jean-Louis Billon, Kouadio Konan Bertin et Méité Sindou, qui demande l’abrogation du modèle Houphouëtien, cette formule politique est identifiée à un dispositif de confiscation du pouvoir, et à un retour au parti unique.

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Côte d’Ivoire. L’analyse critique du débat Adama Bictogo, KKB, Jean-Louis Billon, Méité Sindou sur le Parti unifié : la révélation des impensés.

Le débat Adama Bictogo, Kouadio Konan Bertin, Jean-Louis Billon et Méité Sindou, sur le parti unifié, a été quasi exclusivement et comme trop souvent en notre pays, un débat procédural centré sur la problématique de la prise et du partage du pouvoir. Il a été déterminé par la guerre de succession. On s'attendait à un débat sur les raisons idéologiques et programmatiques du refus du Parti unifié par certaines parties prenantes du RHDP. Il nous a été servi un débat sur la thématique de la conquête du pouvoir.Les tentatives opérées par Adama Bictogo en vue de recentrer le débat sur la motivation programmatique et sociétale du Parti unifié, ont été systématiquement récusées par ses contradicteurs.

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Côte d’Ivoire : adopter l’accord de principe du parti unifié RHDP, c’est le créer.

La décision commune du Président Henri Konan Bédié et du Président de la République Alassane Ouattara, de transformer la coalition RHDP en parti unifié est désormais  officiellement actée  à travers un accord politique matérialisé par un texte doublement signé. Il importe de déterminer la signification de cette décision politique capitale.

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