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Le RHDP Parti-unifié face à l’imposture démocratique en Côte d’Ivoire.

Selon l’opposition ivoirienne, la Côte d’Ivoire se serait transformée en un enfer sous le gouvernement RHDP depuis 2011. Le pays vivrait sous la férule d’une dictature néo-colonialiste qui l’aurait livré à la mondialisation et au néo-libéralisme. Identifiant la situation actuelle de la Côte d’Ivoire à celle d’un pays envahi par des forces étrangères, certains acteurs politiques dans l’opposition, et même au gouvernement, mobilisent la solution nationaliste. Ils ont réactivé, à cette fin, les thématiques de la lutte de libération nationale contre une invasion étrangère. Etouffé, selon eux, par une domination étrangère devenue intolérable, le pays serait en ébullition et au bord  de la révolte populaire.

La diffusion d’une image aussi calamiteuse du pays semble relever d’une tentative systématique de désinformation et d'intoxication psychologique des opinions publiques, un viol des masses par une propagande politique poursuivant un objectif déterminé dans la guerre de succession.

Cette manière de voir la Côte d’Ivoire recouvre-t-elle quelque vérité? Pour en évaluer l’objectivité, il faut s’en référer à la vision du monde et aux idéologies implicites  des acteurs politiques qui la défendent.

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Le parti unifié, alliance politique pérenne des cultures et de la modernité en Côte d’Ivoire.

Le projet d'unification du PDCI, du RDR et des partis qui leur sont affiliés est, me semble-t-il, animé par le souci de garantir en Côte d’Ivoire l’alliance pérenne des cultures et de la modernité qui définit le modèle politique social et économique du pays. Il s’agit d’inscrire dans la durée, par la voie des urnes démocratiques, ce modèle économique efficient qui consiste à conjuguer le marché et l’Etat, à marier l’action privée des entreprises et l’action publique de l’Etat pour promouvoir un développement endogène.

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Reconstruire le civisme républicain et la fraternité démocratique en Côte d’Ivoire.

Nous devons reconstruire, contre les anti-valeurs du communautarisme défensif et du national-populisme, le civisme républicain et la fraternité démocratique, en Côte d’Ivoire. Dans les fissures causées en notre cité par la manipulation de la Loi fondamentale dans les années 1995, nous avons perdu le sentiment de commune appartenance qui nous réunit, dans la conscience de la fraternité et de la similitude, par-delà nos différences.

 Ce bien plus que précieux, qu’avait patiemment bâti Félix Houphouët-Boigny  le Père de la Nation au fil des décennies, et que la postérité avait vocation à consolider dans la démocratie multi-partisane, fut brisé par le communautarisme défensif et le national-populisme au milieu des années 1990. Dès cette époque de l’histoire de notre pays, ces deux modèles constituèrent, de manière informelle,  un axe politique  en vue de confisquer le pouvoir d’État pour reconfigurer notre société selon le modèle de l’homogénéité communautaire. Nous avons été intérieurement divisés par ces modèles politiques qui étaient aux antipodes  du modèle Houphouëtiste de la société et de la nation.

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LE RHDP, CE BEAU CADEAU DU DESTIN TOMBĒ PARMI DES PLANTES ĒPINEUSES

DIBI Kouadio Augustin

Professeur Titulaire de Philosophie,

Université Félix HOUPHOUËT BOIGNY de Cocody

LE RHDP, CE BEAU CADEAU DU DESTIN TOMBĒ PARMI DES PLANTES ĒPINEUSES

L’actualité politique, comme elle va dans notre pays, ne donne-t-elle pas à réfléchir ? Les choses se passent en effet comme si la pensée et la raison avaient été mises en vacances pour le règne de calculs n’ayant d’autre but que l’affirmation fiévreuse du MOI, dans l’oubli que la république est la communauté des hommes raisonnables, soucieuse de ce qui rassemble en vue du Bien…

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Côte d’Ivoire : Partis politiques ivoiriens, présentez-nous vos cartes d’identité.

Citoyens ivoiriens, nous sommes plus que jamais appelés au devoir de vigilance. Nous devons exiger de notre classe politique les identifications partisanes et les clarifications idéologiques requises par le jeu politique démocratique. En démocratie, il est du devoir du citoyen de veiller sur la chose publique et de se sentir responsable de son gouvernement. Cette vigilance critique citoyenne est plus que nécessaire pour sauvegarder la paix sociale et la stabilité politique en notre pays.  Phénomène inédit, jamais vue dans aucune démocratie du monde, la campagne électorale pour la Présidentielle 2020 est officieusement déjà lancée, à trois années d’écart de la date officielle. Inaugurée par une guerre absurde de succession, la précocité du phénomène signifie que les passions sont exacerbées, que la désinformation risque de se substituer à l’information, et que sur le long terme, le viol des foules par la propagande politique tentera de circonvenir les électorats ivoiriens. La vigilance critique individuelle et collective est donc de mise.

Il importe de contribuer à la formation d’une opinion publique responsable qui puisse préserver la déclaration de la volonté générale et qui puisse la protéger contre toute tentative de déformation et de capture factionnelle. Cette vigilance critique nous permettra d’éviter une réédition de la catastrophe de la présidentielle de l’an 2000 dont 2010 ne fut que la conséquence logique.

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Le trio infernal: ultralibéralisme, nationalisme identitaire et radicalisme de gauche.

Le trio infernal définit le cercle des extrémismes constitué par  l’ultralibéralisme, le nationalisme identitaire et le radicalisme de gauche. Ce trio calamiteux  exprime éloquemment le caractère antipolitique de l’ancien monde polarisé dont le 21ième siècle appelle le dépassement.  Lié par une vision communautariste du social, ce trio singulier est lié par un consensus : le principe d’exclusion et d’unilatéralité dogmatique de type idéologique. L’ultralibéralisme prétend réaliser la liberté en niant et en excluant l’égalité. L’extrémisme de gauche  prétend  réaliser l’égalité en niant et en excluant la liberté. Le nationalisme communautaire prétend réaliser l’identité en niant et en excluant l’altérité.

Ce consensus sur l’exclusion définit le caractère infernal antipolitique et antidémocratique du trio car la politique démocratique est un espace d’affrontements de valeurs et d’intérêt sociaux divergents  qui se résolvent à travers la négociation et le compromis. La démocratie est un régime d’inclusion qui appelle à intégrer la différence. Culturellement syncrétiques, les sociétés africaines risquent d’être dévastées par la culture d’exclusion nichée au cœur de la vision du monde  de ses trois illusions. Le développement endogène du continent, enjeu de ce XXIème siècle, dépend de la capacité des sociétés africaines à se réapproprier la culture démocratique d’inclusion et à rejeter les cultures antidémocratiques d’exclusion.

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La dialectique du moi et de l’Autre. Une contribution du Dr Sahidi Bilan de l’Université de Sunderlans. Londres

Dr.phil.Sahidi Bilan

Senior Lecturer Undergraduate.

 Programme Manager University of Sunderlans in London.

La dialectique du moi et de l’Autre

 La première partie de ce texte a révélé le rapport d’extériorité extrême dans lequel l’Afrique et l’Occident se trouvent. Le rapport d’assimilation de l’Afrique par l’imposition des modèles de développement économique et politique a conduit plus à l’éloignement des deux pôles qu’à leur rapprochement ou unification. Il nous semble que les deux pôles sont dans un rapport dans lequel la différence est devenue, pour ainsi dire, indifférente, parce que la différence est atrophiée. l’Autre est perçu comme une pure et simple extériorité et même frappé d’anathème.

Si la différence est ossifiée au point qu’elle semble n’être reliée à rien, parce qu’elle n’existe que pour soi-même, n’est-ce pas la solitude qui finit par s’installer, car l’indifférent est devenu amorphe, rigide. Dans cette solitude de l’indifférent, c’est la monotonie qui devient le décor. L’indifférent comme tel s’éclipse car il est tout et il n’est rien à la fois. Ceci est aussi valable à l’autre pôle de la relation, c’est-à-dire le moi ou l’ego. En d’autres mots, si le moi est absolument un moi, ce qu’il a perdu la détermination d’être un moi. Pareillement, si le diffèrent, c’est à dire l’Autre est complétement différent, Autre, il n’est alors plus un différent.

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Le caractère de la Côte d’Ivoire, un quadrilatère moral, politique, social et économique.

Le caractère de la Côte d’Ivoire a été constitué par la combinaison de quatre Idées : une idée morale, une idée politique, une idée sociale et une idée économique. La synthèse de cette quadruple idée compose son identité profonde. Notre présent anomique et confus nous oblige à nous y ressourcer pour réorienter notre historicité individuelle et nationale.

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Côte d’Ivoire : renouer avec l’Idée fondatrice de notre pays pour construire son présent et son avenir.

Une société démocratique est une communauté d’individus et de collectivités libres et autonomes en laquelle les particularismes et les différences s’expriment sans entrave. Mais c’est aussi une société où cette diversité est unifiée et rassemblée par la Loi qui abolit les privilèges et construit, entre les membres de la cité, un sentiment d’appartenance commune à travers l’égalité de condition. La problématique fondamentale de toute société qui se veut démocratique  est  donc de réussir à rassembler dans l’égalité, dans la liberté et dans la fraternité, la pluralité des peuples et des catégories sociales qui la composent.

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Le psychodrame politique français vu par les démocrates africains.

Médusés et stupéfaits, les démocrates africains assistent au psychodrame politique français ouvert par la campagne électorale en vue de la prochaine l’élection présidentielle d’Avril 2017, élection marquée par la radicalisation de l’électorat et par la dérive populiste et xénophobe d’une grande partie de la droite française. Quel spectacle la scène politique française nous donne-t-elle à voir durant ces semaines de feu et flammes ?

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La politique à la manière de Barack Obama, ou le service des valeurs de la démocratie.

thumb_1681 « Barack Obama en campagne pour Hillary Clinton » titrait RTL le 14-09-2016. Barack « Obama met son bilan et sa popularité au service d’Hillary Clinton en difficulté dans les sondages ». annonçait le Monde du 15.09.2016. « Malgré l’insulte, Obama a finalement rencontré le président philippin Duterte » corrigeait 20 Minutes le 08.09.2016. Tels sont les divers comptes-rendus des journaux relatant les récentes péripéties de la politique intérieure et étrangère du Président américain. Ces titres révèlent les traits saillants de la gouvernance d’un démocrate aux Etats-Unis. Dans le sillage de l'Homme de Qunu, Nelson Mandela, Barack Obama donne à voir à l’Afrique Noire frappée par la  maladie  de la personnalisation du pouvoir, de la compétition des egos, des querelles de personne et de succession, un modèle de politique partisane et nationale à imiter.

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Réforme de la Constitution en Côte d’Ivoire. Le sens et l’objet des états généraux de la République. 4/4

Réforme de la constitutionRéappropriation autocritique des valeurs de la République et de la démocratie : la responsabilité citoyenne et politique

Demander  à tenir « les états généraux de la République pour faire le bilan de la crise politique ivoirienne afin que cette situation ne se reproduise pas dans un avenir proche », c’est vouloir recentrer le  débat public ivoirien sur les valeurs de la République et de la Démocratie. C’est vouloir déterminer les raisons ayant conduit les divers protagonistes de la crise politique ivoirienne à trahir si facilement ces valeurs. C’est, dans ce débat autocritique, réinterroger nos engagements individuels et collectifs du passé et du présent. C’est pour chacun d’entre nous, nous mettre en position de réceptivité pour  nous approprier les valeurs de la République et de la démocratie afin de construire le présent et l’avenir de la cité ivoirienne. C’est décider de révoquer le passé en nous y référant comme mémoire de nos abdications et de nos démissions. C’est vouloir bâtir le présent et le futur de la Côte d’Ivoire selon le modèle démocratique de la coexistence de la diversité, du respect des libertés fondamentales, de la coresponsabilité citoyenne et de la fraternité.

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L’appel des évêques ivoiriens au Président de la République pose problème. 1ère Partie.

Que penser de l’appel lancé par les évêques dimanche dernier au Président de la République  pour l’élargissement judiciaire des prisonniers pro-Gbagbo détenus dans le cadre de la crise postélectorale de 2010-2011? Le ton impératif et l’objet de cet appel soulèvent, en effet, des questions. "La réconciliation naturellement exige la libération des prisonniers dans le cadre du conflit advenu dans le pays, surtout que de ce point de vue, personne ne peut se dire innocent" avait déclaré Mgr Ignace Bessi Dogbo. Cette déclaration de l'évêque de Katiola, faite au nom des évêques ivoiriens, est-elle une supplique chrétienne inspirée par les principes de charité et de compassion ou une intervention politique du clergé catholique qui prescrit à l’Etat une décision judiciaire? Respecte-t-elle le principe de laïcité de l’Etat, de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, de la religion et de la politique? L’esprit de cette intercession, qui se veut chrétienne et humanitaire,  n’exigeait-il pas du clergé catholique qu’il dénonça clairement la haine meurtrière de l'Etranger et les crimes perpétrés à ce titre durant la crise post-électorale ivoirienne ?

L’attitude équivoque de l’Eglise ivoirienne durant la crise post-électorale ivoirienne, attitude qui fut aux antipodes de celle de l’Eglise durant la crise politique centrafricaine, oblige les Ivoiriens que nous sommes à s’interroger. Dans cette première partie de la contribution que nous consacrons à ce questionnement, interrogeons donc, sous une perspective purement politique relativement au principe de laïcité, la légitimité de l’appel lancée par les évêques au Chef de l’Etat au profit de la libération des prisonniers pro-Gbagbo.

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Traite négrière : Assumer notre part de responsabilité pour nous réapproprier notre historicité. 1ère Partie

A quand  l’hommage autocritique des africains  à  la mémoire des victimes de l’esclavage et de la traite négrière ?

Faut-il le rappeler ? La traite négrière débute en Afrique quatre siècles (400 ans) avant la colonisation. Sur la côte atlantique de l’Afrique, les premières transactions entre les explorateurs portugais et les chefs africains datent de 1442. Les royautés et les aristocraties militaires qui règnent sur le continent,  traitent et commercent librement avec les blancs dans ce qu’on pourrait appeler aujourd'hui un partenariat égalitaire fondé sur la réciprocité des intérêts. Le continent noir est encore mal connu par ces derniers  qui de surcroît ne sont pas adaptés au rude climat pour pouvoir s'enfoncer à l'intérieur des terres afin d’aller à la chasse aux esclaves.  Cette incapacité matérielle des esclavagistes occidentaux à s'engager en profondeur dans continent à cette époque, soulève une série de questions dérangeantes? Qui a institué l’asservissement de certaines populations à l'intérieur de l'Afrique Noire? Qui a organisé  la capture et le convoyage des esclaves, de l’intérieur des terres vers les côtes atlantiques? Qui administrait les comptoirs et organisait le commerce négrier à l’intérieur du continent et sur les Côtes africaines ?

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La leçon ultime de Barack Obama. 2ème Partie

En vérité, ce fut parce que Nelson Mandela triompha de lui-même dans le combat interne de la vertu qui oppose, in foro interno, chaque Homme à lui-même, qu’il put triompher de l’Apartheid dans le combat externe, temporel  en résistant aux diverses tentations qui s’enracinent dans la finitude humaine et auxquelles nous cédons tous parce que, comme le dit l’Apôtre, « Tout homme a son prix pour lequel il se vend et s’achète ». La victoire de l’homme sur lui-même dans  le combat interne de la vertu  assure, en chacun,  la prépondérance  de la volonté de l’homme nouménal (Homo noumenon) qui est sans prix sur celle de l’homme phénoménal (Homo phenomenon) qui se vend pour de l’argent et pour des privilèges. Elle fait l’homme politique qui se conçoit en humilité comme représentant temporaire de la Nation, serviteur de la Patrie et symbole de valeurs qui transcendent infiniment sa personne particulière. Elle fait naître en chacun le citoyen qui se sait et se sent coresponsable de l’Autre dans la Cité. Elle créé le dirigeant politique, le chef d’Etat, qui se sait responsable suprême du bien-être de la cité et qui fait passer l’intérêt général de la société globale et les intérêts particuliers de la diversité sociale avant les siens propres. Ce triomphe de l’homme sur lui-même dans le combat interne de la vertu donne naissance au sentiment moral qui permet à chacun d’éprouver de l’aversion pour les actions détestables et de faire des universaux  les mobiles de  sa volonté individuelle, les principes subjectifs de ses actions.

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