Articles par balises :communautarisme

Railleries, sarcasmes, lazzis, attaques gratuites contre les Houphouétistes : quand Bédié franchit le Rubicon.

Ambroise Tiétié

Journaliste Professionnel

au Rassemblement.

Le samedi 26 janvier 2019, recevant les jeunes de son parti à Daoukro, le président Henri Konan Bédié a traité ses ex-alliés du RHDP ‘’de fils adultérins’’ d’Houphouët-Boigny, avant de prononcer des mots peu amènes sur la mobilisation au 1er Congrès de la coalition.

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La problématique investissement/redistribution: quelles sont les solutions respectives des formations concurrentes du RHDP en Côte d’Ivoire?

En matière d’investissement et de redistribution, quelles sont les solutions structurées et cohérentes, même sommaires, qu'offrent le FPI, le PDCI dissident et le RACI à ces deux problèmes incontournables de toute politique de gouvernement à visée intégratrice et inclusive? Relativement à cette double problématique centrale, quelle alternative ces formations concurrentes du RHDP proposent-elles, en vue de répondre aux demandes et aux besoins sociaux des diverses catégories du peuple Ivoirien ?

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La thématique de l’invasion étrangère, une arme anti-politique prisée en Côte d’Ivoire.

 
"Le nationalisme, c'est d'abord la haine…Le nationalisme c'est d'abord la haine des autres" dit Romain Gary. La démocratie, régime des droits fondamentaux de la personne,  ne se construit pas avec la haine car la démocratie est d'abord la reconnaissance et l'amour des autres. La démocratie  est le régime de la pluralité et de la reconnaissance réciproque des altérités.  
Ceux qui, en Côte d'Ivoire, prétendent être les parangons de la démocratie en tenant le discours haineux du nationalisme ethnique xénophobe sont des imposteurs. La démocratie ne saurait être représentée par la haine des autres et de l'étranger.
 L'étonnante invasion de l'espace public ivoirien, ces temps – ci, par  la thématique de l'invasion étrangère  a un air de déjà vu. Elle survient toujours à des étapes cruciales du temps politique ivoirien  telles les élections et les alternances de pouvoir.

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Elections locales ivoiriennes 2018 : les raisons de la victoire du RHDP.

Comme l’on pouvait s’y attendre, à travers l'analyse  objective des discours et des pratiques des divers protagonistes, les séquences successives des élections locales ont confirmé les pronostics. Les résultats des urnes sont en adéquation avec les offres politiques et les programmes des divers partis et candidats. Le RHDP a remporté la majorité des voix. L’opposition, rejointe par le courant dissident ethno-nationaliste du PDCI, a recolté  la minorité des voix.

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A Daoukro, une brochette affligeante d’ethno-nationalistes et de populistes ivoiriens au congrès du PDCI ce 15 Octobre 2018.

Convoqué par Henri Konan Bédié à Daoukro en ce jour du 15 Octobre 2018, le congrès du PDCI a vu s’aligner une brochette affligeante d'autocrates, d'ethno-nationalistes et de populistes tous animés par la logique infantile de la conquête du pouvoir à tout prix, au prix de la déstabilisation politique et de la division communautariste de leur propre pays. Les forces de régression intellectuelle politique, sociale et économique viennent du haut de notre société. Elles se recrutent au sein des appareils dominants des partis politiques et dans la catégorie de l’intelligentsia qui offre à ces politiciens  un service d’intellectuel et de médias organiques. C'est une spécificité de la Côte d'Ivoire dans la sous-région. J'avoue honnêtement en avoir honte

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L’alliance Bédié/Ouattara en Décembre 2010 : une alliance sur fond de quiproquo.

Au 2ième tour de la présidentielle 2010, l’alliance Bédié/Ouattara avait été bâtie sur un quiproquo entre les deux chefs de parti qu’animaient des logiques et des objectifs divergents comme en attestent leurs discours et leurs praxis politiques respectives depuis l’ouverture de la guerre de succession en vue de la présidentielle 2020. L’un, Henri Konan Bédié, était animé par une logique autocratique et un objectif personnel de court terme : récupérer le pouvoir d’Etat en 2020 dans un but égocentré de revanche personnelle. L’autre, Alassane Ouattara, était animé par une logique démocratique et un projet politique de long terme dans une perspective globale: réaliser un programme d’intégration nationale du territoire dans la continuité de l’Houphouëtisme. Ce quiproquo s’est donc noué autour d'une vision royaliste et patrimonialiste du pouvoir, celle d’Henri Konan Bédié et d'une vision démocratique et citoyenne du pouvoir, celle d’Alassane Ouattara.

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Côte d’Ivoire: Henri Konan Bédié, le mythe brisé.

Le mythe du sage et du démocrate Henri Konan Bédié, initiateur et acteur magnanime d’un front républicain pérenne contre le national-populisme en Côte d’Ivoire a fait long feu. Il est maintenant brisé, depuis le discours ethno-nationaliste assumé d’Henri Konan Bédié le 23 Septembre 2018 dernier appelant à la chefferie Akan contre la République.

Beaucoup d’ivoiriens dont moi-même (voir à ce propos ma contribution «  Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, schèmes historiques de l’houphouëtisme en Côte d’Ivoire », cedea.net) furent convaincus qu’Henri Konan Bédié n’était pas l’artificier et l’auteur du nationalisme identitaire qui fractura le pays en 1990 et favorisa la capture du pouvoir d’Etat par le national-populisme meurtrier du FPI qui mit le pays à feu et à sang entre 2000 et 2010.  Nous  sommes revenus de cette illusion.

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Côte d’Ivoire : le courant bédiéiste du PDCI conteste le programme politique et le projet sociétal houphouëtistes du RHDP.

Le discours d’Henri Konan Bédié devant la chefferie Akan le 23 septembre 2018 dernier est un discours d’opposition programmatique et sociétal au RHDP. Appelant à l’ethnie contre la nation, à la chefferie contre l’Etat national, il conteste  le programme politique et le projet sociétal houphouëtiste du gouvernement RHDP. Le programme politique de l’houphouëtisme,  rappelons-le, consiste à unifier la diversité des cultures ethniques de notre pays dans la citoyenneté, à allier ces cultures à la rationalité économique afin de bâtir un Etat national par la modernisation de notre société. Le PDCI-RDA fut crée en Avril 1946 par Félix Houphouët-Boigny pour servir cette fin ultime qui est la conception du bien public ivoirien.

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Assaut contre la CEI en Côte d’Ivoire : un assaut communautariste déguisé en revendication démocratique.

Armés de leurs contradictions, les forces du nationalisme communautaire ivoirien, rassemblées dans le groupement EDS et leurs diverses organisations de jeunesse,  prétendent monter à l’assaut de la CEI  pour imposer l’impartialité au sein de cette institution "gangrenée", selon elles, "par la partialité". Leur vision communautariste de la société, leur rejet de la Nation démocratique et leur conception privative et patrimonialiste du parti politique, contredisent pourtant cet objectif affiché.

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Le RHDP est l’héritier de l’houphouëtisme en Côte d’Ivoire.

Quel est l’héritage politique légué aux Ivoiriens par le père fondateur de la Côte d'Ivoire moderne que le PDCI-RDA se devait de préserver et de renforcer? Était-ce un nationalisme modernisateur articulé par les principes républicains et démocratiques de citoyenneté, de respect de la diversité sociale et de dialogue des cultures? Était-ce un nationalisme antimoderne articulé par l'ethnicité et le refus de la diversité sociale et culturelle ? Quelle force politique est aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, dépositaire de l’houphouëtisme par le discours  et les pratiques politiques?

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Le territoire national appartient-il à l’État ou aux communautés ethniques?

Quelle solution politique et économique faut-il adopter en Afrique pour résoudre ce problème régulièrement ressassé : une Afrique riche en ressources naturelles dont les terres seraient, selon certains, pillées par les multinationales étrangères avec la complicité des États et dont les populations sont, de ce fait, maintenues dans la pauvreté de masse, dans la précarité de l’existence et dans la dépendance depuis la colonisation ?

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Moderniser nos sociétés africaines ou restaurer les traditions du passé précolonial face à la mondialisation ?

Quelle solution politique et économique faut-il adopter en Afrique pour résoudre ce problème régulièrement ressassé : une Afrique riche en ressources naturelles dont les terres seraient, selon certains, pillées par les multinationales étrangères avec la complicité des États et dont les populations seraient en raison de ce fait, maintenues dans la pauvreté de masse, dans la précarité de l’existence et dans la dépendance depuis la colonisation ?

Située sur l’axe du temps, cette problématique ne peut être résolue qu’à travers un choix entre deux alternatives inconciliables : la voie nationaliste de la défense identitaire, autrement dit l’orientation vers le passé, ou la voie progressiste de l’orientation vers l’avenir:  l’acceptation des transformations socio-économiques,  la gestion politique du changement social.

Il n’existe pas de troisième voie. Il est en effet impossible de concilier le passé et l’avenir, l’identité et le changement.

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Prendre parti pour la Nation et la République, en démocratie, n’est pas être partial.

Relativement à la consistance des représentations mentales qui permettent de soutenir la Cité, l’un des effets délétères de la dérive ethno-nationaliste initiée dans les années 1990 dans notre pays,  est la crise du sentiment républicain, de la conscience de l’intérêt général et du bien commun dans une partie non négligeable de notre société civile et de notre société politique.

Repliés sur nos identités communautaires, nos ambitions personnelles et nos intérêts particuliers désormais absolutisés, il semble que nous  ayons perdu de vue l’intérêt général et le bien commun qui nous réunissent dans un même corps politique par delà nos différences et nos divergences. Il semble que nous soyons devenus aveugles à ces références ultimes qui garantissent  nos intérêts particuliers et nos biens privés.

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La vision de la Côte d’Ivoire par le PDCI anti-RHDP Parti unifié est-elle houphouëtiste ?

Les éléments de langage et les pratiques de la fraction du PDCI anti-RHDP Parti unifié font légitimement douter de sa prétention à être dépositaire de l’esprit du PDCI-RDA (cf. Ce qu’est l’houphouëtisme, mémoire commune du PDCI et du RDR. Cedea.net, décembre 2017). Comme le FPI, elle identifie de manière significative, conformément à sa vision idolâtre et communautariste du politique, le PDCI-RDA  à un temple, alors qu’un parti politique en démocratie n’est jamais un temple mais une institution de la République.

 Contrairement à la vision sociétale de l’houphouëtisme, celle de la fraction anti- RHDP Parti unifié, comme en atteste ses éléments de langage et ses positions politiques, est fondée sur la séparation et l’opposition de l’ethnicité et de modernité.

La fraction anti-RHDP Parti unifié rejette la nation moderne qui procède nécessairement de l’œuvre intégratrice de l’État, œuvrant au rassemblement de la diversité des peuples dans l’égalité et la citoyenneté sous le régime de la République après la conquête de l’Indépendance.

En son sens moderne, la Nation est l’unité nationale de la pluralité des peuples et des particularismes culturels. Cette acception moderne est la conception houphouëtiste de la nation.  

La nation, que prétend incarner le PDCI identitaire anti-RHDP Parti-unifié, est au contraire une unité imaginaire d’autochtones préexistante à la construction de l’Etat.

Cette fraction récuse pour cela l’Etat national, fondé sur le dialogue entre l’unité et la pluralité, à travers l’intégration de la diversité et la libre expression des particularismes, à partir du 07 août 1960. Elle rejette cet État-national qui procède de la volonté de vivre-ensemble des peuples qui ont conquis collectivement l’indépendance politique dans la lutte anticolonialiste.

Ce refus profond de l’État-national ivoirien, construit au fil du temps par les peuples après la conquête de l’Indépendance de notre pays en 1960, explique la volonté du PDCI identitaire de se coaliser avec le FPI pour engager une seconde lutte d’indépendance, en vue de donner un État aux soi-disant autochtones.

Briser État-nation ivoirien au profit d’un État nationalitaire, tel est le programme politique réel du PDCI anti-RHDP Parti unifié qui invite les Ivoiriens qui se reconnaissent dans sa vision à le rejoindre.

Les alliances qu’il tente ouvertement d’amorcer avec les adversaires les plus résolus de l’houphouëtisme prouvent éloquemment que la dénonciation du RHDP Parti-unifié est une dénonciation de la vision houphouëtiste de la société Ivoirienne

Leur vision est celle de l’ethno-nationalisme et de l’autocratie. Elle n’est en aucun cas démocratique. Récusant l’hétérogénéité de la société et réduisant le pouvoir d’État à un patrimoine lignager et personnel, elle est anti-houphouëtiste.

L'échiquier politique ivoirien demeure donc toujours partagé entre deux forces principales auxquelles il faut ajouter une mouvance d’autocrates soucieux de conquérir le pouvoir d’État pour leur usage personnel et prompts de ce fait à rechercher des « alliances » avec les tenants de l’État communautaire qui favorise la dictature.

Face aux forces réactionnaires anti-démocratiques et anti-républicaines du nationalisme ethnique et du populisme, se dressent donc sur l’échiquier politique ivoirien les forces progressistes démocratiques et républicaines parmi lesquelles comptent aussi les petits partis qui peinent à émerger, à gagner  en visibilité et qui devraient pour cela clarifier leurs discours.

Les forces réactionnaires mobilisent des discours et des pratiques d’exclusion. Elles en appellent à une dévolution monarchique du pouvoir d’État et à l’adoubement, à des alliances modelées sur le regroupement clanique et motivées par le souci d’accaparement du pouvoir. Leur programme politique est d'homogénéiser la société en vue de bâtir une nation communautaire. Leur projet sociétal est d'instituer un État communautaire peuplé d'autochtones dirigé par un autocrate et des représentants lignagers.

Les forces progressistes mobilisent des discours et des pratiques d'inclusion sociale et d'intégration nationale du territoire. Leur programme politique est d'améliorer le régime de démocratie républicaine par des réformes efficientes,  de renforcer la Nation démocratique pour moderniser.

Ce programme consiste à promouvoir l'égalité de condition entre les Ivoiriens, à développer les talents, à mobiliser les génies culturels des peuples pour promouvoir un développement endogène. Il est publiquement  porté, comme il se doit, à la connaissance du peuple souverain à travers le libéralisme de type houphouëtiste que le gouvernement RHDP affiche ouvertement et met en pratique à travers les actes de gouvernance et dans le discours.

L'affrontement politique ivoirien est donc un combat entre nationalistes réactionnaires, autocrates oligarques et libéraux progressistes. Les discours et les actions des protagonistes l'attestent. Il importe d'avoir bien à l'esprit cette dimension de l'affrontement politique ivoirien. C'est une boussole qui doit éclairer nos positions et nos choix respectifs maintenant et en 2020.

 

La vision sociétale incarnée par le PDCI anti-parti unifié est-elle réconciliatrice et pacifique?

Le PDCI anti RHDP Parti unifié vient, depuis quelques jours, de dénoncer solennellement l’accord de création du RHDP Parti-unifié. C’est son droit légitime en tant que courant fractionnel d’un parti démocratique.

 En quête d’une nouvelle coalition, il appelle les Ivoiriens de tous les bords politiques qui partagent « sa vision » de la Côte d’Ivoire à le rejoindre pour construire « une Côte d’Ivoire réconciliée » et « soucieuse des droits, des libertés et du bien-être de ses populations ».

Il est d’abord essentiel de souligner, que la thématique de « la réconciliation nationale » est en Côte d’Ivoire, une démagogie utilisée comme strapontins à des fins électoralistes par certains acteurs politiques aux discours et aux programmes clivants. Je l’ai démontré argumentativement à plusieurs reprises dans cedea.net (cf. « La thématique- valise de réconciliation nationale, arnaque politique du nationalisme communautaire contre la démocratie en Côte d’Ivoire». Cedea.net, 18 Février 2018)

Cette précision étant faite,  passons au crible de la critique, la nature de la « vision » que le PDCI anti-parti unifié appelle les Ivoiriens à rejoindre. Quelle est la nature de cette vision?  Cette vision est-elle démocratique et républicaine ? Est-elle simplement houphouëtiste étant entendu que, fondée à la fois par l’unification citoyenne de la diversité sociale et par le respect des particularismes et de la différence culturelle, l’houphouëtisme est l’expression ivoirienne de la démocratie républicaine?

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