De “la démocratie générationnelle” à la démocratie de “crush party” au RACI.

La superficialité des paillettes et le reniement  comme maxime d'une politique de fraction au RACI de Soro Guillaume.

"L'ivoirité est finie donc je vais me réconcilier avec Henri Konan Bédié" dixit Soro Guillaume aujourd'hui samedi 10 Août 2019 durant son "crush party" au moment même où Henri Konan Bédié vient, il y a de cela quelques petites semaines d'appeler à la chasse aux étrangers et de confirmer sa conception ethnique autochtoniste de la nationalité en Côte d'Ivoire.

Le chef du RACI ne s'était-il pas lui même défini récemment comme représentant lignager des Djiminis-Djamana au plus fort de l'épisode de manipulation politique des chefferies traditionnelles initié par Henri Konan Bédié ?

Ce nième reniement scandaleux public succède à un précédent: le soutien de Soro Guillaume à Laurent Gbagbo, proclamé réconciliateur nationale par Guillaume Soro au moment même où le chef du FPI publiait sous la plume de François Mattei, une figure du socialisme communautaire paternaliste et raciste français, une autobiographie en laquelle était assumé sans vergogne son ethno-populisme xénophobe.

Menacé par un isolément programmé (Henri Konan Bédié et  Laurent Gbagbo, deux idolâtres du pouvoir s'en méfient comme de la peste du fait de son appétence démesuré du pouvoir et de son ambition dévorante), le chef du RACI a néamoins réitéré, aujourd'hui samedi 10 Août 2019 son intention de se reconcilier aussi  avec Laurent Gbagbo.

Sans programme, sans boussole et sans ancrage sociale, Soro Guillaume navigue à vue en s'essayant maladroitement à la manipulation politique de l'ethicité et à la posture de chef de fraction d'un mouvement passéiste  de lutte de  libération nationale.

Comme je le disais ce matin, les démos des pays d'Afrique Noire en essai de développement qui doivent IMPÉRATIVEMENT CONSTRUIRE L'UNITÉ POLITIQUE CITOYENNE de la diversité des ethnies qui composent leur population ( la Nation est la MÉDIATION NÉCESSAIRE DU DÉVELOPPEMENT ), attendent de leurs jeunes acteurs politiques, une politique programmatique mature cognitivement structurée et non pas un aventurisme politique immature et infantile évoluant au gré des modes, sans programme et sans structuration cognitive .

Hier était repris au RACI "la mode de la démocratie générationnelle". Le chef du RACI se définissait "leader générationnel". Aujourd'hui est repris la mode de la démocratie de "crush party" inspirée des fêtes adolescentes des réseaux sociaux . Le chef du RACI se définit et pose en idole d'un « crush party" en une fête d'auto-célébration apologétique où la démagogie le dispute au populisme de mauvais aloi.

Où se trouve, en ces postures d'adolescent enivré par la fête et par les paillettes, le sérieux et la gravité de la conscience du service public attendu de l'homme politique en nos États africains en voie de développement?

Le chef du RACI actuellement entouré à Paris (toujours ce complexe du Blanc marqué aujourd'hui par les figurants d'une société de sécurité privée destinés à donner l'illusion d'un accueil par des officiels français) par ses thuriféraires d'appareil dans une cérémonie festive de paillettes respecte-t-il cette attente du démos ?

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