Le FPI-GBAGBO et le PDCI-BEDIE devraient supporter entièrement selon le principe de responsabilité, les conséquences politiques du discours de guerre civile qui est le leur. Ils devraient assumer la défaite électorale qui en est la conséquence logique dans une démocratie pluraliste lorsque les peuples conservent une mémoire vive de leur passé.
Cela me semble être le cas du peuple ivoirien qui a démontré la résilience de cette mémoire depuis le tournant historique de la présidentielle 2010. Cette résilience de la résistance électorale du peuple ivoirien à l’aventurisme autocratique vient d’être confirmée par les récentes municipales d’Octobre 2018 dernier. Elle fut à la source de l’élection calamiteuse de l’an 2000 durant laquelle le FPI dû sa victoire à un quasi boycott des urnes par la majorité des ivoiriens.
Cette élection calamiteuse du FPI fut un message adressé au FPI qui n’en a pas retenu la leçon, qui fut donc éjecté à la présidentielle de décembre 2010. Amnésique car dénué de conscience politique l’oligarchie d’appareil du FPI-Gbagbo en complicité avec celle de la fraction ethno-nationaliste du PDCI-Bédié vient à nouveau de relancer à nouveau contre les attentes de la majorité du peuple ivoirien la thématique anti-politique et antidémocratique de la lutte de libération nationale contre des étrangers et d’emboucher le discours de la guerre civile.
Le mot d’ordre de campagne du FPI-Gbagbo et du PDCI-Bédié, « la libération de la Côte d’Ivoire contre une invasion étrangère et un Etat ennemi au service de l’étranger » est un mot d’ordre de guerre civile. Ce n’est pas une thématique démocratique.
Il ne s’agit pas de conquérir le pouvoir d’Etat pour servir les demandes sociales de la majorité du peuple au moyen de la puissance publique. Il s’agit, au contraire, au FPI de Laurent Gbagbo et au PDCI de Henri Konan Bédié, de prendre l’Etat par l’insurrection populaire pour libérer le pays de l’emprise d’une invasion étrangère au moyen de la puissance publique.
Ce projet et ce discours dangereux et suranné dans les Etat post-coloniaux fait sourire et étonne. Il est néanmoins ouvertement, en cette Côte d’Ivoire du 21 ième siècle le programme du FPI du Laurent Gbagbo et du PDCI de Henri Konan Bédié qui démontrent, en ce choix, être des fossiles d’une ère historique révolue : l’ère des dictatures, des autocraties et des révolutions anticolonialistes.
L'histoire démontre que ce n'est par la NÉGOCIATION ET LA DÉMOCRATIE QU'ON LIBÈRE UN PAYS OCCUPÉ ET ENVAHI PAR DES ÉTRANGERS. On le libère PAR LA GUERRE ET PAR LA GUERRE CIVILE LORSQUE LES ÉTRANGERS SE SONT ENRACINÉS ET ANCRÉS DANS LE PAYS.
Le FPI de Laurent Gbagbo et le PDCI de Henri Konan Bédié ont choisi depuis plusieurs décennies de diviser les Ivoiriens entre prétendus autochtones et d'autres ivoiriens stigmatisés comme étrangers.
Le FPI de Laurent Gbagbo et le PDCI de Bédié se doivent donc d'assumer les conséquences politiques de leurs discours bellicistes centrés sur les thématiques de l'invasion de la Côte d'Ivoire par des étrangers et de la lutte de libération.
Jamais assagis, ils ont CHOISI ENCORE POUR UNE ÉNIÈME FOIS en un quart de siècle, par cécité intellectuelle et morale et par incapacité politique, LA GUERRE CIVILE, L’INSÉCURITÉ, L'EXCLUSION, LA DIVISION meurtrière du pays et LA DÉSINTÉGRATION.
Selon son concept, la démocratie n’est ni une lutte de libération nationale contre une invasion étrangère ni une guerre civile entre des ennemis de classe.
La MAJORITÉ DES IVOIRIENS, dont je suis, ont choisi LA DÉMOCRATIE ET LA PAIX CIVILE, L'UNION, L'INCLUSION, L’INTÉGRATION ET LE DÉVELOPPEMENT.
La grande majorité des Ivoiriens dont l'expérience démontre depuis une dizaine d'années qu'ils réprouvent la guerre et ont opéré le choix de la démocratie et de la lutte civilisée pour la revendication des droits sociaux à travers l'affrontement démocratique et la voie des urnes, sanctionneront logiquement cet aventurisme guerrier irresponsable.
Le FPI de Laurent Gbagbo et le PDCI de Henri Konan Bédié et leurs chefs respectifs devraient donc pour une fois être conséquents. Naviguant à contre-courant de la volonté de la majorité peuple ivoirien (jusqu’à preuve du contraire comme l'atteste les récentes élections municipales d'octobre 2018) et de l'histoire de l'Afrique, ils seront battus dans les urnes à la Présidentielle 2020.
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