Que peut-on espérer de Laurent Gbagbo et de son FPI après son livre ?

Le livre de Laurent Gbagbo révèle cette triste vérité: aucune politique civilisée d'intégration nationale et régionale ne pouvait et ne peut être attendue de cet individu qui voit exclusivement la Côte d'Ivoire et l'Afrique sous le prisme déformant de l’autochtonie, de la division ethnique et régionale, du sang et du terroir. Son nationalisme est bel et bien un nationalisme ethnique désintégrant et désagrégeant et non pas un patriotisme d’Etat national. Sa vision de la politique est autocratique. Elle réduit celle-ci à un combat à la vie et à la mort pour la capture du pouvoir d'Etat.

Son panafricanisme est un panafricanisme démagogique purement verbeux car le livre exhale une puanteur de nationalisme autochtoniste xénophobe et criminel.

 Son anticolonialisme est un anti-colonialisme démagogique d'affichage car son nationalisme autochtoniste oppresseur et discriminateur est la version locale de l'ex-colonialisme français. C'est un ethno-colonialisme.

 Laurent Gbagbo et son FPI, comme le prouve son livre qui crache cyniquement et de manière impudente, ses vérités de nationaliste ethno-colonialiste, est l'homme de paille du néo-colonialisme idéologique et économique des réseaux des blocs identitaires d’extrême droite et d’extrême gauche  français en Côte d'Ivoire et dans la sous-région.

Il n'est guère étonnant que ses conseillers et ses réseaux se recrutent dans les rangs du front national Lepeniste (maintenant Rassemblement National) raciste et du socialisme communautaire français paternaliste et tout aussi raciste.

 Des passages caractéristiques de son livre écrit par son cornac identitaire français François Mattei, démontrent que Laurent Gbagbo n'est pas un homme de la gauche citoyenne et même de la gauche révolutionnaire.

 Il faut en effet pouvoir révoquer le passé et vouloir en faire table rase au profit de l'avenir, il faut pouvoir se libérer de la pression du sang et des pesanteurs du terroir pour pouvoir se réclamer de la gauche révolutionnaire.

 Or Laurent Gbagbo est obsédé par le sang et viscéralement attaché au terroir. C'est un homme qui regarde vers le passé et qui mobilise la rhétorique réactionnaire rétrograde de l'autochtonie et du terroir.

En matière de liberté, d'égalité, de démocratie, de développement endogène, d'intégration nationale de la Côte d’Ivoire, transnationale et continentale de l’Afrique, en matière d'Avenir et d'Espérance les Ivoiriens et les Africains, n'ont rien à attendre de cet homme du passé et de son parti. Ils n'ont rien à attendre non plus des acteurs politiques Ivoiriens qui lui font la cour. "Tout ce qui s'assemble se ressemble".

 

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