Soutenus par la culture démocratique des peuples dans les pays avancés, les réquisits démocratiques de séparation des pouvoirs et des sous-systèmes sont respectés par les divers protagonistes politiques et sociaux qui évitent de franchir chacun leurs plates-bandes respectives dans le libre affrontement des intérêts et des représentations.
Animée par cette culture démocratique et maîtrisant les codes du régime, la majorité des organisations associatives des dirigeants syndicaux et du peuple français se sont désolidarisés du mélange des genres qui permet à un parti politique de capter à son profit les problématiques corporatives et associatives de la société civile. La marée populaire escomptée par Mélenchon, et téléguidée par les réseaux satellites de la France Insoumise pour récuser le gouvernement Macron à partir d’une logique révolutionnaire populiste et antidémocratique, a donc logiquement échoué.
Lorsque fait défaut dans un pays une culture démocratique qui permet aux protagonistes sociaux et politiques de ne pas franchir les plates-bandes entre le social et le politique ce mélange des genres s’effectue aisément, au détriment de la démocratie, et au profit d’intérêts particuliers et factionnels.
En Côte d’Ivoire, le Front Populaire Ivoirien, parti populiste d’obédience révolutionnaire, s’escrime vainement, tel la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon en France, à mobiliser une « marée populaire » pour tenter de reprendre, au moyen de la rue et par la révolte populaire, le gouvernement de l’État qu’il a perdu dans les urnes en raison du caractère clivant et désintégrateur de son programme et de son projet sociétal.
Ces échecs permanents de mobilisation populaire s’expliquent manifestement par une prise de distance informulée de la majorité du peuple ivoirien qui refuse de se laisser politiquement instrumentaliser. On peut légitimement douter des explications du Front Populaire Ivoirien (FPI) qui met sur le compte d’une répression policière et sécuritaire tout azimut, les revers récurrents subis par ses appels au boycott et à la grève nationale.
Il importe de faire saillir cette résistance populaire non encore clairement verbalisée en raison de la faiblesse de la conscience de soi de la société civile ivoirienne. Il n’en demeure pas moins que cette résilience de la société civile ivoirienne, en quête de son autonomie, constitue un gage d’espérance en la maturation progressive de la culture démocratique en Côte d’Ivoire.
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