La Côte d’Ivoire accueille le 5ième Sommet UA-UE : l’émergence d’un leadership.

Transformer l’économie de marché en développement endogène par la médiation de la démocratie afin d’offrir des perspectives à la jeunesse en termes d’émancipation personnelle et d’emplois de qualité, telle est la problématique fondamentale du XXIème siècle en Afrique. Internationalement reconnue pour l’efficience de sa politique économique et pour sa gouvernance démocratique, la Côte d’Ivoire a été choisie pour abriter le  5ième Sommet Union Africaine-Union Européenne. Ce choix apparaît comme un symbole fort.  Où redonner en terre Africaine un nouveau souffle aux rapports de coopération des deux ensembles économiques et politiques que sont l’UA et L’UE ? N’est-ce pas dans l’un des  pays d’Afrique Noire  où se donne à voir l’alliance de l’économie de marché et de la démocratie, en laquelle réside le plus grand potentiel de d’intégration sociale et de développement économique inclusif ?

La corrélation entre le développement économique et la démocratie,  dans le cadre de l’économie de marché, est démontrée par la sociologie politique du développement. Or, en Côte d’Ivoire, a été restauré depuis 2010, un Etat démocratique qui s’est donné pour objectif principal de renforcer la société nationale à la fois par la modernisation économique et par l’intégration sociale. Dans le cadre de l’économie de marché, la gouvernance ivoirienne est soucieuse de construire la citoyenneté et de promouvoir les libertés au moyen d’une politique économique centrée sur l’investissement et l’industrialisation. Elle escompte ainsi développer l’entreprenariat et promouvoir par ce biais des forces de redistribution. Ce programme politique global, dont les résultats se font progressivement sentir en termes d’emplois et de perspectives pour la jeunesse et pour les générations à venir, définit  un leadership continental  de la Côte d’Ivoire.

L’organisation de ce Sommet en terre ivoirienne vient donc confirmer le repositionnement du pays sur le plan international en matière d’actions et de réflexions prospectives sur les problématiques du développement durable,  d’entreprenariat et d’emploi  en Afrique. 

Malgré les convulsions internes dues aux mutineries en début d’année, la Côte d’Ivoire, à travers l’organisation de ce sommet, est train de démontrer sa forte capacité de résilience dans la voie du développement économique et du progrès social. Sur le plan diplomatique, 2017 a été l’année de la confirmation du leadership sous-régional de la Côte d’Ivoire et de sa place prépondérante dans le concert des Nations. En 2017, la Côte d’Ivoire a été élue membre du conseil de sécurité de l’ONU. Le pays a également organisé les 8ème jeux de la Francophonie dont le succès et la parfaite organisation ont été salués par tous. L’organisation du 5ème Sommet de l’UA-UE est la confirmation de la diplomatie gagnante de la Côte d’Ivoire sous le leadership du Président Alassane Ouattara dont l’avis compte dans les grandes sphères de décision. Les progrès de la Côte d’Ivoire, autant en matière économique que sur le plan du développement du capital humain et de la bonne gouvernance,  ont consacré son éligibilité au MCC, une éligibilité confirmée par son meilleur classement à l’Indice Mo Ibrahim. L’organisation symbolique du 5ème Sommet UA- UE sur la thématique « Investir dans la jeunesse pour un avenir durable » est en cela multiplement programmatique.

Ce 5ième sommet devrait permettre d’initier un nouveau partenariat entre l’UA et l’UE dans la nouvelle économie de marché mondialisée. Il s’agit de parvenir à donner à l’action économique des partenaires de l’espace de marché UA-UE, un projet politique émancipateur commun orienté vers un nouveau type d’industrialisation et vers le développement durable. Il s’agit de parvenir à inscrire leur action économique réciproque dans un objectif d’intégration globale pour redonner de l’espoir à la jeunesse en termes d’emplois et d’espérance dans l’avenir. Il s’agit, pour cela, de  penser les nouveaux rapports UA-UE en termes d’espace de marché et d’échanges entre des partenaires égaux aux intérêts complémentaires et imbriqués. Cette nouvelle donne implique de substituer à l’antique rapport inégalitaire de domination, fondé sur la recherche du profit maximum au détriment du plus faible, un nouveau rapport de coopération pour répondre à des besoins mutuels dans l’esprit d’un partenariat gagnant-gagnant. Ce nouveau pragmatisme de la société de marché est un impératif à la fois économique et social. Il est incontournable pour penser ensemble les politiques migratoires.

Les commentaires sont fermés