Côte d’Ivoire : Franklin Nyamsi et la thématique de l’ingratitude.

La dénonciation de l’ingratitude est dans la bouche de Franklin Nyamsi, incarnation vivante de l’ingratitude et du mensonge, une démagogie grandiloquente et vicieuse. Il assume fièrement son ingratitude, en mentant de surcroit, pour renverser les positions, salir et transformer en débiteurs tous ses bienfaiteurs, en dépendants tous ceux dont la charité et la générosité lui ont permis de manger pendant ses temps de disette et de famine. J’ai relayé abondamment sur les réseaux sociaux les témoignages picturaux des traits psychologiques inquiétants de ce personnage paranoïde et mythomaniaque, schizophrénique et mégalomaniaque dont l’influence trouble sur le Président de l’Assemblée Nationale ivoirienne est manifeste. Les photos illustrant cette contribution, écrite en témoignage, en attestent. Je déroulerai au fil des contributions  les tours et contours sinueux  de la démagogie mensongère de ce personnage qui assimile le débat démocratique à l’invective et à l’insulte, à la confusion du discours et à la grandiloquence ampoulée du verbe creux.

Au niveau privé, Franklin Nyamsi a fait une entorse au devoir de gratitude envers le Professeur Dibi Augustin, mon épouse et moi-même. Nous fûmes de ceux qui l’accueillirent en 1995 à son arrivée dans la Côte d’Ivoire fracturée par le nationalisme identitaire et qui lui procurèrent aide et soutien y compris durant son séjour en France jusqu’à ce qu’il puisse voler de ses propres ailes. Dans la vie privée des amitiés, niveau pourtant régi par les règles élémentaires de gratitude envers le bienfaiteur, Franklin a toujours rompu la chaîne d’alliance en piétinant le devoir de charité et en se retournant contre ses bienfaiteurs

Dans la Côte d’Ivoire où il est arrivé en 1995  de son Cameroun natal, en quête d’abri et de couvert et à laquelle il doit pourtant tout, l’arrogant qui estime que le monde entier lui doit tout, s’arroge  la position de compagnon de route d’un mouvement de libération nationale. En  quête de pouvoir, l’inventeur des néologismes antidémocratiques de « transition générale » et de « leader générationnel », reconstruit l’espace public ivoirien selon une perspective victimaire de type paranoïde et mégalomaniaque qui permet de légitimer ses prétentions. Il transmute le pouvoir d’Etat ivoirien en héritage de droit coutumier destiné à un leader générationnel et  transforme en oppresseurs, en traitres et en ingrats, les autorités politiques qui récusent cette dévolution quasi monarchique du pouvoir.

Franklin Nyamsi transfère dans le domaine public et politique de la République le principe privé de la dette morale due au bienfaiteur ; un principe qu’il a lui-même pourtant régulièrement et constamment violé dans son parcours de grimpeur cynique et opportuniste vers les cimes ivoiriennes. Il s’octroie frauduleusement  le blason de libérateur de la Côte d’Ivoire,  s’arroge le statut usurpé de bienfaiteur national, accuse d’ingratitude le Président de la République du pays qui l’a accueilli, s’estime agressé dans ses droits de citoyen  lorsqu’il lui est demandé de respecter les règles civiques qui régissent le vivre-ensemble républicain, publie des pamphlets au vitriol contre les autorités politiques,  injurie les Ministres de la République !  A la racine de cette vision inquiétante du politique dont Franklin est le porte-parole et l’architecte en sa fonction d’intellectuel organique, d’hagiographe et d’apologète, existe la morgue partagée d’une faction politique qui croit que le peuple ivoirien qu’il estime avoir libéré lui doit tout.

Restructurée selon la logique privée des rapports interpersonnels liant le bienfaiteur au récipiendaire,  l’espace politique de la cité devient un espace privé qui doit être régi par des logiques familiales et privées. Dans cette conception du monde,  la politique est un domaine privé, un monde d’entre soi népotique  où le pouvoir du peuple  s’évalue en termes de marchandise à échanger entre des personnes privées qui s’en arrogent la propriété. La souveraineté du peuple se négocie entre des clans en termes de récompense  pour service rendu, de préséance dans un ordre de succession de type quasi mafieux. Cette conception patrimoniale du pouvoir fait peu de cas du peuple et de son suffrage.

Les Ivoiriens doivent avoir bien présent à l’esprit la nature foncièrement démagogique et antidémocratique du discours de l’ingratitude, sa vacuité idéologique, programmatique et sociétale. Cette triple vacuité se donne à voir dans les néologismes creux de « transition générationnel » et de « leader générationnel » dont on ne retrouve nulle trace dans l’histoire de la démocratie. Cette triple vacuité se donne aussi à voir  dans les alliances partisanes contre-nature projetées selon une logique cynique, purement instrumentale et sans considération idéologique, programmatique et sociétale. Cette triple vacuité symbolique du discours de l’ingratitude, de la trahison et de la méchanceté est le symptôme d’une morgue, d’un cynisme et d’une brutalité programmatique. Le discours de l’ingratitude est le discours confus et inquiétant de l’anti-démocratie. Franklin Nyamsi en est l’incarnation symbolique.

1 commentaire

Nyamsi à ce rythme va y laisser les plumes. Il n’aurait jamais dû se mêler de politique, qu’il n’a en réalité découvert qu’en 2011…pauvre Nyamsi et sa stratégie du piroguier !

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