CEDEA

Le débat entre les deux finalistes de la Présidentielle française 2017,  Emmanuel Macron et Marine Le Pen, est terminé et les jeux sont faits. Les décisions sont arrêtées.

Les mélenchonistes adversaires de la finance et des banques qui ont pourtant des comptes en banques et tiennent à leurs finances personnelles comme à la prunelle de leurs yeux, s'abstiendront de voter,  fidèles en cela à leur doctrine du "ni Macron, ni Marine Lepen". Ils s’abstiendront de voter tout en  participant activement à l'avènement de la révolution populaire qui jettera à bas la Finance et rétablira, en France et sur la terre entière, l’État et la société du troc généralisé. Les Fillonnistes dépités de voir leur candidat injustement "écarté", selon eux, par "le système",  s'abstiendront de voter pour sanctionner je ne sais qui, ou voteront Marine Lepen qui répond au projet de société identitaire contenu dans les discours de Fillon ; discours justement plagiés par Marine Lepen pour cette raison. Les Lepenistes voteront Marine Le Pen, malgré ses ses confusions, ses incohérences et ses dangereuses contradictions économiques car seul leur tient à cœur, sur le plan social et politique, le projet identitaire d'un corps politique purifié des étrangers, tel qu'elle le leur a promis. Ils voteront Marine Le Pen car ils veulent à la tête de l'État le ministre de l’intérieur d'une dictature raciale et non pas le Président d'une République et d'une démocratie pluraliste. Les macronistes voteront Macron qui répond à leur demande d'un projet libéral-social orienté vers la compétition et la performance économique dans l’Europe du marché et dans l’économie mondiale globalisée. Quant au reste de la population française, heureusement les plus nombreux, ils voteront Macron même s'ils n'approuvent pas les dérives du libéralisme économique dérégulé. Ils voteront Macron parce qu'ils tiennent tout simplement à la démocratie en tant que régime d'inclusion et de reconnaissance de l'Autre, régime des valeurs qui garantissent le vivre-ensemble.