L’équivoque Jean-Luc Mélenchon.

Le changement social s'effectue toujours à travers deux voies: la démocratie ou la révolution à l'intérieur desquelles se trouve le choix de la réforme ou de la réaction. C'est une loi de la sociologie politique. On est ou démocrate, ou révolutionnaire, soit réformiste,  soit réactionnaire. Entre ces voies obligées du changement social, quelle est celle du "populisme progressiste" de Jean-Luc Mélenchon?

Le national-populisme de Marine Le Pen est clairement réactionnaire et son faux "anti-système" vise, en réalité, à conserver le système de domination oligarchique qui lui profite en tant que châtelaine remplie de fric, un système de prédation qu'elle essentialise par une conception racialiste du corps politique. Si le "populisme progressiste" de Mélenchon se veut démocratique et non pas réactionnaire, comme l'est le national-populisme de Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon devrait, de par sa position de leader politique, se prononcer clairement mezza voce pour le vote Macron contre Le Pen afin de pouvoir ensuite combattre démocratiquement, selon sa vision de l’émancipation politique économique et sociale, le "financier" Emmanuel Macron. En politique, les symboles ont leur valeur.  En restant dans l'équivoque et en renvoyant, dos à dos, la nationaliste populiste Marine Le Pen et  le libéral républicain Emmanuel Macron, il prône implicitement l'abstention qui profite à Marine Le Pen, c'est à dire à l'installation d'un pouvoir oligarchique essentialisé par le racisme et la xénophobie.

Auraient-ils, lui et ses adeptes, choisi la voie de la Révolution contre la Démocratie pour renverser le système vermoulu de la démocratie libérale comme le suggère sa position anti-système ? Qu'ils l'avouent donc ouvertement au lieu de finasser et de louvoyer. En ces temps difficiles et confus, il est vital de tenir le discours du concept , de la science et de la responsabilité, pour tenter d'éclairer les ténèbres, au lieu de parler démagogiquement  à partir de l'opinion, des impulsions et des passions,  pour entretenir la confusion au profit des politiciens-larrons qui tondent le peuple et prétendent parler en son nom.

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