Victoire du « OUI » en Côte d’Ivoire. L’échec de la tentative de hold-up référendaire du FPI.

thumb_1852La tentative de hold-up référendaire, perpétrée par l'extrême droite ivoirienne le FPI et son "front du refus" contre le peuple citoyen ivoirien, a échoué. Similaire au rapt échoué de la Présidentielle de 2010, cette tentative de vol du référendum  a été perpétrée selon une modalité différente au moyen d'une opération commando de type quasi-militaire intitulée "opération désert électoral" menée selon des séquences coordonnées dans un plan A et un plan B.

 En 2010, disposant encore du pouvoir d’Etat et des instruments de la force publique, le FPI avait choisi la voie de la brutalité militaire, du piétinement des procédures par la force  afin de tenter de voler la victoire électorale du peuple citoyen. Renvoyé  par le peuple souverain, depuis Décembre 2010, dans l’opposition, un espace d’action démocratique  qu’il déserte obstinément,  le FPI identitaire a choisi, de manière opportuniste en 2016,  la voie des procédures pour tenter d’opérer un hold-up référendaire contre le peuple citoyen majoritaire.

La 1ère étape du plan A de cette tentative de hold-up référendaire, par la voie des procédures, consistait à utiliser l’assemblée constituante pour bloquer le projet de réforme constitutionnel voulu par le gouvernement sous l’onction du peuple citoyen majoritaire par lequel il fut élu en Octobre 2015. Les vains débats d’une assemblée vidée de sa substance en raison de l’antinomie radicale entre Etat communautaire à conserver constitutionnellement pour le FPI identitaire  et Etat démocratique à instituer constitutionnellement pour le gouvernement et le peuple citoyen majoritaire,  annuleraient la réforme et le référendum qui devrait la valider.

Le gouvernement  étant passé en force pour contourner ce piège, la 2ème étape du plan A fut de monter une opération commando de désinformation, d’intoxication, de mélange paradoxal du discours démocratique affiché et du discours identitaire brutal  revendiqué. Cette subversion des esprits devaient être accompagnée par des actions concrètes d’empêchement du vote sur le terrain. L’intention de l’extrême droite identitaire ivoirienne, le FPI et sa clientèle partisane, était de corrompre le suffrage et de confisquer le vote référendaire des citoyens pour sauvegarder son ordre communautaire.

Rappelons, en effet, que la posture démocratique du Front Populaire Ivoirien (FPI) et de sa clientèle partisane, était une imposture. Rappelons aussi que l’appel au respect des procédures et l’appel au boycott du référendum, ne servirent qu’à maquiller la volonté de conserver le bastion constitutionnel identitaire de l’extrême droite ivoirienne, l’article 35 de la Loi Fondamentale du 1er Août 2000. Cette constitution était l’abri atomique de l’Etat communautaire FPI, encore en place jusqu’au dimanche 30 Octobre 2016 dernier. « L’opération désert électoral » et les manœuvres précédentes de blocage, furent ourdies pour le défendre au détriment de la volonté du peuple citoyen majoritaire.

Ce peuple, par son « OUI » électoral massif, à 93,42%,  a donc fait échouer ce plan d’accaparement monté par l’extrême droite identitaire le FPI et son « front du refus". Un plan B lui succède déjà.Il est annoncé par la réédition d’un nouveau « Front du refus » couplé à  la formation  d’une « Coalition du NON ». Le mot d’ordre de ce plan B est de jeter la suspicion sur la crédibilité des résultats du référendum. Suivant un modus operandi habituel sous nos latitudes, il s’agit de lancer une seconde offensive de désinformation au moyen de résultats contradictoires, sur le taux de participation, des résultats fabriqués de toute pièce dans les laboratoires à mensonge du FPI. Ce plan B est  un autre round du combat à la vie et à la mort, engagé par cette faction de la droite identitaire extrémiste  contre la République démocratique ivoirienne instituée par l’élection présidentielle de Décembre 2010.

L'enjeu est, en effet,  de taille. Avec la VICTOIRE du « OUI » qui consacre l'avènement de la IIIème République ivoirienne, est abattu l’État communautaire FPI et son bastion constitutionnel, l'article 35. Les politiques d’exclusion et la répression brutale et meurtrière des oppositions, des contestations, des dissidences, et des rebellions qui émaillèrent la gouvernance FPI entre 2000 et 2010, étaient destinées à imposer et à consolider ce nouvel ordre communautaire établi par l’élection calamiteuse de l’an 2000. Après la défaite électorale du régime communautaire en décembre 2010, les tueries, les massacres quasi-génocidaires qui furent commis par sa soldatesque et ses milices furent engagés par le Front Populaire Ivoirien en vue de protéger un patrimoine politique sacré, fondé sur la Loi du sang. Les manœuvres de déstabilisation de l’Etat démocratique, les stratégies d’empêchement des élections communales et législatives qui devraient le consolider furent des tentatives désespérées de blocage engagées par le FPI identitaire.

Sous le souffle puissant du OUI massif du peuple citoyen ivoirien au Référendum, le bastion constitutionnel de l’Etat communautaire fondé sur la loi du sang, s’est écroulé le dimanche 30 Octobre 2016. L’Etat communautaire FPI est tombé. L'extrême droite identitaire, le Front Populaire Ivoirien(FPI) peut donc être constitutionnellement récusé dans sa prétention à être le détenteur légal du pouvoir d’Etat. Le peuple citoyen ivoirien se doit désormais d'être vigilant, pour protéger cet acquis démocratique fondamental. Rebâtir activement une nation citoyenne, réunir tous les ivoiriens dans un sentiment de fraternité et de commune appartenance, doit être la tâche prioritaire de la IIIème République ivoirienne.

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