Archives pour: février 2020

La Nation est un système médiateur.

La Nation est, dans le corps politique, l'analogue d'un PONT. Elle permet d'en relier les diverses parties, d'unir les collectivités ethniques, les catégories de la société civile et l'Etat, de transformer la société en Unité politique substantielle.

Sa construction est un CHANTIER PRINCIPAL dans L'ŒUVRE de MODERNISATION comme œuvre d'édification de la cité.

La Nation ne doit pas être considérée comme une entité préexistante en nos Etats multiethniques postcoloniaux. Elle doit, au contraire, être considérée comme une tâche politique vitale à effectuer, un chaînon manquant à instituer afin d’établir l’unité politique et nationale des Etats post-coloniaux.

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Ce qu’est la redistribution économique dans le libéralisme social.

Dans une économie libre de marché, LA REDISTRIBUTION des produits de la croissance par un GOUVERNEMENT D'OBÉDIENCE LIBÉRALE est toujours conçue comme dimension de L’INVESTISSEMENT.

L'action de l’État dans ce type de redistribution est commandée par des LOGIQUES ÉCONOMIQUES ET PAR DES OBJECTIFS DE PRODUCTION ET DE CONSTRUCTION NATIONALE.

Il s'agit de promouvoir les forces de production et les échanges qu'assurent la redistribution des routes, des ponts et des équipements publics sur toute l'étendue du territoire national.

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En rébellion contre Ouattara et le RHDP Soro de plus en plus isolé.

Ambroise Tiétié

Journaliste Professionnel

Au Quotidien Ivoirien Le Rassemblement.

Pour Guillaume Soro, il y aura un avant et un après 23 décembre 2019, jour funeste de son point de vue, qui a vu l’avion (en réalité, un Jet privé) à bord duquel il se trouvait dérouter pour se retrouver au Ghana voisin avant de reprendre les airs pour l’Espagne. Dès lors, commence, pour lui, un exil volontaire qu’il vit comme une injustice alors qu’il a tout fait pour. Et la vie continue son cours en Côte d’Ivoire, surtout, du côté de l’opposition où son absence semble ne contrarier personne. Et pour cause. Comme on fait son lit, on se couche, dit un adage.

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Opposition ivoirienne : la résilience d’une mentalité pré-moderne à surmonter.

DANS LES PARTIS ET FRACTIONS ETHNO-NATIONALISTES de L'OPPOSITION IVOIRIENNE, semble être RÉSILIENTE UNE MENTALITÉ PRÉMODERNE qui se traduit par une vision communautariste de la société, du pouvoir politique et de l’Etat.

Cette mentalité pré-moderne doit être surmontée. La prégnance des dynamiques identitaires qui grèvent l’affrontement politique ivoirien depuis un quart de siècle s’y enracine.

Triompher de soi pour se définir comme force de progrès est un impératif moral et politique qui s’impose aux élites des États-postcoloniaux. Ce retour critique volontariste sur soi libère des enfermements dans le passé et permet, tout autant, de résilier, pour de bon, les logiques d'extraversion qui confortent les aliénations historiques. 

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Comment être crédible quand on prétend dénoncer, en qualité d’opposant, une dictature ?

Comment être crédible quand on crie, en qualité d’opposant, à la dictature et au viol des droits fondamentaux de la personne face à un gouvernement qui s’en défend

Pour pouvoir donner des leçons de démocratie et être crédible quand on crie à la dictature en qualité d'opposant face à un gouvernement, il faut être irréprochable sur le registre du respect des principes fondamentaux de la République et de la démocratie.

Le dénonciateur doit, en sa qualité d’opposant, incarner en son être, en son discours et en sa praxis politique l’antithèse du régime qu’il récuse. Il doit être un démocrate et un républicain de conviction.

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Editorial. Henri Konan Bédié : un programme d’autocratie communautariste.

Henri Konan Bédié incarne un danger mortel contre la République et la démocratie en Côte d'Ivoire.

Sa vision de la Côte d'Ivoire est celle d'un TERRITOIRE MOYENÂGEUX de ROYAUTÉS et de CHEFFERIES, d'une société divisée et fragmentée en blocs ethniques. (Cf. mon article d'hier 20 février dans cedea et médiapart : « Pour une définition nationale de l'Etat et une politique de modernisation en Côte d'Ivoire »).

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Pour une définition nationale de l’État et une politique de modernisation en Côte d’Ivoire : contre l’ethno-nationalisme désintégrateur. (1ère partie)

Nous devons nous garder en Côte d’Ivoire de penser que l’État doit incarner une communauté définie en termes ethniques, religieux ou territoriaux

Nous devons aussi nous garder de concevoir le partage et l’alternance démocratique du pouvoir sous un mode ethnique, confessionnaliste et régionaliste.

Dans le premier cas de figure, la conséquence de cette revendication identitaire différentialiste qui en appelle à l’autochtonie, qui stigmatise comme étrangers des collectivités culturelles du territoire, qui divise intérieurement et installe l’exclusion et la ségrégation dans la cité, est de légitimer des dynamiques séparatistes et sécessionnistes. Si l’État doit être l’agent politique d’une communauté d’autochtones dans une société multiethnique, chaque communauté est fondée à revendiquer son indépendance politique pour se donner un État correspondant à son ethnie, à ses coutumes, à sa religion et à son territoire.

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LE LIBRE-ARBITRE HUMAIN NE SE CONÇOIT PAS SANS LOI.

Nous devons nous garder, en Afrique , de prendre la démocratie pluraliste pour un régime anomique (sans loi), un régime de permissivité absolue des acteurs de la société civile, d'impunité des élus, d'arbitraire et d'irresponsabilité des acteurs politiques.

Sur l’échiquier échiquier politique ivoirien une partie des acteurs qui considère que nous vivons sous une dictature immonde dévorant les âmes et les corps, est manifestement sous l'emprise de cette vision erronée qui est en contradiction avec le réel et n'exprime en réalité, comme je l'ai souvent montré, qu'une projection psychique de type Rorschach. Ils voient la Côte d'Ivoire comme ils sont eux-mêmes. Ils projettent sur le pouvoir ivoirien leur propre vision erronée du pouvoir.

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Editorial. La part de Dieu dans le bonheur et le malheur des hommes.

Il est à espérer que la prière pour la paix à la Cathédrale d'Abidjan aide le PDCI-Bédié, le FPI et le RACI-GPS à modifier leur discours xénophobe, leur discours de guerre et leur logique d'insurrection. Il est à espérer que cette messe d'actions de grâce suscite, en ces politiciens, une conversion interne qui les transforme en acteurs de paix.

Certes Dieu fait des miracles.

Une chose est cependant certaine : Dieu a pourvu les êtres humains d'un libre arbitre et d'une raison pour que les hommes produisent, eux-mêmes, leur bonheur et leur vertu par leur pensée, leurs choix, leurs décisions et leurs actions.

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Éditorial. DÉMOCRATIE et RÉVOLUTION : deux formules antinomiques.

Il y a d'un côté la démocratie et les mouvements sociaux de revendication des droits fondamentaux.

Il y a de l'autre la dictature, la révolution et les mouvements de libération.

Ces deux formules sont antinomiques.

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La problématique de redistribution : une problématique globale de l’État démocratique comme agent de développement.

La spécificité de la démocratie comme régime permettant de construire l’unité nationale d’une diversité de peuples, d’assurer la représentation politique des intérêts sociaux, de limiter le pouvoir par les droits de l’homme, est de transformer l’Etat  en agent de développement.

Cette définition de soi de l’Etat démocratique comme agent de développement se traduit, entre autres, par la redistribution des produits de la croissance, un processus inhérent à une action gouvernementale déterminée par le principe de représentation des intérêts sociaux.

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La problématique de construction nationale en Côte d’Ivoire : la responsabilité de l’intelligentsia ivoirienne. (2ième partie).

Au terme de la lutte anticolonialiste deux chantiers prioritaires avaient été ouverts dans la Côte d’Ivoire indépendante : d'une part, l’œuvre d’établissement de la République. Cette œuvre fut engagée pour rassembler sous le principe d’égalité, la diversité des peuples du territoire afin de bâtir l’unité politique du nouveau corps social ivoirien. Simultanément fut engagée, d’autre part, l’œuvre d'édification d’une conscience nationale, d’un sentiment de reconnaissance réciproque et d’appartenance commune citoyenne  entre les diverses ethnies et confessions du territoire.

Sous la conduite du père de la Nation Félix Houphouët-Boigny, l’élite politique ivoirienne conduisit avec succès au moyen du PDCI-RDA  sous le régime de parti unique cette œuvre de développement et de modernisation jusqu’aux années 1990.

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